Madremia qu'il fait froid ! Rha, ça m'étonne pas qu'il n'y ait pas un pigeon qui vole, dehors. Je n'ai jamais vu un mois de septembre si froid. Il a fait moins de zéro degré, ce matin. D'ailleurs, je n'aime pas le froid, même si je le craints moins que les autres. Je ne sais pas qui avait ouvert la fenêtre de la chambre, ce matin, mais en tout cas, je me suis fait sacrément engueulé. Ils savent que j'ai toujours chaud, et que le matin, avant de me lever, je prends l'air à la fenêtre. Mais cette fois ci, quand je me suis réveillé, elle était déjà ouverte, et il faisait un froid dans la chambre... Du coup, y'en a un qui s'est choppé un rhume, et l'autre un coup de froid. C'est ballot... Mais je jure que ce n'était pas moi. Si je trouve le con qui a fait ça, il aura affaire à moi... Enfin, bon, ya pas non plus eu mort d'homme, hein. Et ils m'ont déjà pardonnés.

Mais je n'avais pas de quoi m'énerver. Pourquoi? Parce qu'aujourd'hui était une bonne journée: on sortait à Pré Au Lard. Ahhhh ! Quelle joie ! Enfin ! Je n'aimais pas le village plus que le château, mais presque. Je l'aimais, oh oui, et je le connaissais, comme ma poche. Eh oui, comme ma poche... Il est vrai que j'y allais souvent quand je n'avais pas le droit. Parfois parce que je le voulais, parfois non. Les nuits de pleine lune, j'allais dans la cabane hurlante. Et parfois, j'y allais juste pour me promener. On y faisait de petites fêtes surprises. Je n'avais vraiment pas intérêt de m'y faire prendre, vu que j'étais préfet en chef, mais bon, parfois, une petite sortie ne fait pas de mal; et un peu d'adrénaline ne tue pas.

On s'était vite préparé, comme tous les jours. On allait y aller que l'après midi, mais on voyait dès le matin, dans la grande salle, que tous les visages étaient impatients, comme s'ils n'attendaient que ça. La journée aurait été parfaite avec du beau temps. Je m'étais mis près du feu, dans la grande salle, car il faisait encore froid. Je discutais avec des amis, comme tout le temps. Puis je la vis arriver, elle. La plus belle. J'ai passé la matinée avec eux, ceux pour qui je vivais encore. Ceux pour qui je me battais. Car est ce que j'avais d'autres personnes sur qui je pouvais compter? Non. Il y avait bien mes grands parents, mais eux, non. Il restait cependant mes oncles, mes tantes, mes cousins. Mais bon, je ne m'entendais pas très bien avec eux: ce sont des moldus.

Nous étions tous excités, à table, le midi. Et le directeur le voyait bien. On avait enjoué son visage pour le reste de la journée. Et ceux des autres profs aussi. De voir des élèves si excités, si joyeux, ça devait quand même faire quelque chose. On entendait partout des « on y va? » et des « dépêchez vous! ». Ça me faisait sourire. J'aimais voir cette agitation. Je ne sais pas pourquoi ça provoquait ça chez les gens. D'habitude, ce n'était pas pareil. Nous en l'attendions pas autant. Ou alors était-ce moi qui était différent des autres années? Allez savoir.

Alors nous sommes partis. Direction: les trois balais !! Mon endroit préféré, si vous voulez savoir. Peut être parce que la bièreaubeurre y coule a flot, peut être oui... Mais je devais me tenir, j'étais préfet en chef, quand même ! A peine arrivé, on prend la plus grande table, comme d'habitude. Celle de 8. Nous sommes au total 8 meilleurs amis, alors cela tombe bien. Je vais vers la comptoir pour aller chercher des bières, quand tout à coup, je me retourne, les mains pleines, et je renverse tout. Une jeune fille se tenait devant moi, au mauvais moment. Vu sa taille, elle devait être en sixième ou septième année. Je l'ai regardé, elle était trempe comme un chien sous la pluie... Oh merde...

Ariel était vraiment une sorcière très étrange, lors de son arrivée à Poudlard pour une sixième année, elle n'avait pas voulu assister au banquet de début d'année. Pour elle, ce n'était que des sottises et elle avait tout à perdre en allant là-bas. Discrètement, elle s'était échappée avant que tout les festifs commencent. Lorsqu'elle fut dans sa salle commune, celle des Serdaigle, elle se plongea dans des livres cornés, on voyait très bien qu'elle les avait lu à plusieurs reprises.

Un matin, elle paraissait très enjouée, car enfin quelque chose allait être plus intéressant que les cours de défenses contre les forces du mal. Un sortie à Pré-Au-Lard, un village magnifique, s'annonçait. Que demander de plus que des bulles baveuses de chez Honeydukes ou encore des Bombabouses de chez Zonko. Elle n'était pas du genre à s'amuser beaucoup étant très sérieuse, pourtant, les virées au village était très amusantes, et lorsqu'elle s'y promenait, elle oubliait tout ce qui pouvait représenter le domaine scolaire.

Avant de se rendre dans la Grande Salle, elle prit le temps de regarder le temps par la fenêtre près de son lit. Il s'avérait faire un froid incroyable pour ce début d'année, et en plus, elle avait un pressentiment, elle pensait que comme par hasard elle allait avoir la poisse aujourd'hui, encore des boulets de troisième année qui seront assez idiots pour enquiquiner les personnes seules et sans défenses. Sans défenses ? Non, bien sûr. Elle affichait un sourire des plus immenses, malgré tout ce qu'elle avait en tête, elle espérait passer une bonne journée.

Ariel parcouru le château pour aller prendre son petit déjeuner. Des groupes d'élèves affluaient, de toutes les années certains avec une mine dépitée d'autres sautant carrément de joie, sûrement ses sales petits malins à qui elle sentait qu'elle allait avoir affaire. Comme chaque fois qu'elle se rendait au village, elle s'habillait avec des vêtements que l'adolescente qualifiait de normaux. Pour ce jour plutôt glacial, elle mit une robe assez épaisse d'un bleu azur assez voyant avec une paire de collants couleur chair. Elle ne craignait pas vraiment la fraicheur et donc, elle se vêtit d'une tenue très légère.

Quand elle fut arriver dans la sublime salle, elle découvrit un nombre croissant d'élèves qui mangeait à leur faim, les quatre tables habituelles étaient présentes comme chaque jour, elle s'approcha de la sienne, celle dont le blason représente un aigle. Elle s'assit sur le banc de bois avec délicatesse et s'empara d'un toast à la marmelade et de jus de citrouille. Ariel préférait ne pas dévorait une tonne de chose pour se réserver à la bonne bière et toutes les sucreries de Pré-Au-Lard. Terminant son maigre repas, elle se leva pour aller en direction des professeurs et de la concierge qui les accompagnait à un de ses endroits favoris. Il y avait déjà des personnes qui attendaient avec impatience le départ , et la jeune fille faisait partit d'eux. Elle se souvint alors d'avoir complètement oublier ses affaires au dortoir. Elle émit un souffle bruyant avant de retourner à sa salle commune avec une marche très rapide. Dès qu'il n'y avait pas d'adultes en vue, elle courait à une allure folle. Lorsqu'elle fut arrivée dans la pièce bleue et or, elle reprit avec vitesse son souffle et ouvrit la porte du dortoir féminin, elle attrapa son écharpe et un petit sac contenant son argent et d'autres objets utiles. Elle sortit de l'endroit et elle dévala chaque escalier qui se présentait. Elle arriva de justesse pour le début de la marche.

Trente minutes s'étaient écoulées et enfin ils furent arrivés, elle se dirigea vers Scripenbenne pour acheter une nouvelle plume. Hier, elle avait malencontreusement marché sur la sienne, la réduisant dans un état pas possible. Elle n'en possédait pas d'autre donc, elle profita de la sortie pour s'en procurer une nouvelle. Ariel entra dans la boutique et prit une plume qui avait l'air parfaite pour une fille qui écrit souvent. Elle traversa le petit magasin pour aller jusqu'au comptoir et payer le nouvel objet acquis avant de retourner à l'extérieur. Il faisait un froid de canard, heureusement qu'elle avait prit son écharpe, elle qui n'était pourtant pas si frileuse mais elle voyait les autres grelotter sous son nez, elle eut une once de pitié pour eux.

Ariel hésitait sur l'endroit où elle allait entrer à présent, elle observait avec attention des flaques d'eau sur le sol tout en réfléchissant. Elle n'eut pas le temps de crier qu'elle avait déjà la tête dans l'eau. Comme elle l'avait si bien deviner avant son départ, des élèves puérils venaient de la faire tomber. La colère traversa tout son corps pour atteindre le cerveau. Elle était congelée, mais elle se releva et fonça vers le premier venu et auteur du ''crime'' le poing levé, elle allait le frapper jusqu'à que sa tête de nain de jardin soit enfoncée dans le sol trempé. Elle voulu lui envoyer des coups à la chaine pour qu'il ne respire plus, mais son calme prit le dessus et elle se contenta d'une claque bien méritée.

Les nerfs à vifs, elle entra aux Trois Balais en espérant pouvoir se réchauffer et boire une Bièraubeurre et lorsqu'elle fut à l'intérieur, elle avança discrètement vers le bar où elle attendit derrière un homme. Elle était complètement mouillée, alors qu'elle espérait sécher ce qui arriva fut vraiment le pompon. Le garçon qui se situait avant lui la noya de bière, le goût en était exquis mais déjà qu'elle venait de se prendre de l'eau, et la prochaine fois ce sera quoi ? Elle était à bout, elle brulait de rage et sans hésiter une seule seconde elle mit une paire de gifles au type qui lui avait renversé de la boisson. Elle avait eu tout à fait raison sur son hypothèse de la malchance... Et apparemment, cela ne faisait que commencer.

Vlam Vlam. Deux torgnoles, sorties d'on ne sait où. Du néant surement... En tout cas, on ne savait pas d'où elles étaient venues, mais en tout cas, on sait où elles s'étaient arrêtés. Elles avaient claqués avec une force, incroyable. Au début, Gabriel ne comprit pas trop, puis il reprit ses esprits et analysa la situation. Une analyse très Gabriellenne... Une fille, assez mignonne mais ça on s'en fout, venait de le gifler comme une folasse tout ça parce qu'il avait maladroitement renversé un peu... bon d'accord beaucoup de bière sur elle. C'était une réaction assez grossière. Ils étaient tous les deux presque adultes. Il n'y avait quand même pas besoin de tant de violence, surtout que Gabriel se serait excusé. Ce n'est pas un rustre, contrairement à certaines personnes qui giflent sans raison.

J'ai donc regardé la demoiselle. Je ne savait pas trop comment réagir. Mes joues, en tout cas, réagissaient assez mal. Je sentait les picotement de plus en plus forts, même si ma peau, du fait de ma « différence » était assez dure, par rapport a celle des autres personnes. Cette fille avait du muscle, et elle avait tapé fort, très fort. Lui qui avait toujours peur de faire mal aux personnes, elle, elle n'avait pas peur. Certainement une Serpentard. Il ne savait pas trop quoi dire... Peut être, simplement, un pardon? Ou alors quelque chose de moins gentil, vu qu'elle, elle n'avait pas été gentille du tout.

Il ne préféra rien dire du tout. Après tout, il était quand même en septième année, préfet en chef, il fallait se contrôler. Mais même, pour plus l'énerver, il préféra lui sourire. A ce sourire, il a jouta un léger penchement de tête sur le côté, comme pour la saluer, puis il se décida enfin à parler.

« Excuse moi, je n'ai pas fait exprès. »

Ça, elle pouvait s'en douter. Gaby, c'est pas quelqu'un de méchant; Il est même gentil. Alors il soupira, toujours en souriant, puis il continua sur un air enjoué. C'était peut être un peut provocateur, mais le gifler, ça en était encore plus.

« Faut pas s'exciter comme ça, je n'ai pas fait exprès. »

Toujours en souriant, il se retourna et posa toutes les chopes a moitié vide, ou remplies, a vous de choisir, puis il recommanda la même chose. Bha oui, il fallait bien boire quelque chose, surtout que ses amis devaient s'impatienter. Il jeta d'ailleurs un coup d'œil vers eux et les vit rire. En fait, ils étaient en train de se moquer de Gabriel. Il y avait de quoi se moquer. Il oublia la fille une seconde et se joigna à leur rire, même si ils étaient loin. Il les regardait et riait. Que voulez vous, ça, c'est le bonheur. Et à ça, vous pouvez rajouter toutes les paires de gifles que vous voulez, il n'y a rien de mieux que de rire entre amis.