Thalamus Abditus
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 » Jolie, ta chemise jus de citrouille... ft. Heathcliff'

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Abygail J. Adamson
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Abygail J. Adamson

─ Année d'Etude : 6ème Année
─ Baguette : elle est faite de cerisier, avec à l'intérieur un crin de licorne, animal doux, mon parfait contraire. Elle mesure vint-sept cm.
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MessageSujet: » Jolie, ta chemise jus de citrouille... ft. Heathcliff'   » Jolie, ta chemise jus de citrouille... ft. Heathcliff' EmptyMar 22 Sep - 19:51

      «Mais au juste, c'est quoi un vrai homme ?»


    Mes livres heurtèrent la table avec un bruit sourd qui résonna dans la pièce commune déserte. Le premier de la pile tomba a terre et s'ouvrit précisément à la page dont j'avais besoin pour rédiger mon devoir d'Histoire de la Magie. La Révolte des Gobelins. En soupirant, je me penchais pour le ramasser et m'installais sur une chaise face à la fenêtre. Au travers des vitres, le soleil brillait dans un océan bleu. De la fenêtre de la tour, j'aperçevais le Parc et le Lac. La pelouse était couverte de petites tâches foncées. Je soupirai derechef en songeant que j'aurais pu me trouver avec eux si je n'étais pas déjà accablée de devoirs.

    Il m'avait fallu une bonne demie-heure pour trouver une phrase d'introduction. Je me désespérais : n'allais-je jamais être une bonne élève ? J'avais bien trop la tête dans les nuages et les fesses sur un balais volant pour m'occuper de ce qui se passait en classe. A part pour les travaux pratiques, je n'étais douée en rien. Enfin, j'étais quand même douée pour m'engueuler avec les gens. Elizabeth, Elwin, Ansem, Sabrina, par exemple. Cette petite peste de McKenzy ne trouvait pas mieux à faire que de coller aux basques de Josh dans l'espoir que celui-ci daigne enfin lui sourire ou faire attention à elle. Surtout depuis que Sophia était.. enfin soit.

    Une boule se forma dans mon estomac au moment où je me rappelais la tête qu'avait fait le bel Heathcliff lorsque son verre de jus de citrouille s'était renversé sur sa chemise blanche. Et le regard qu'il m'avait lancé lorsqu'il avait su que c'était ma faute. Je n'oublierai jamais. Ses yeux bleus clairs qui avaient eut l'air de me transpercer. Ma plume tremblotta et mon 'h' ressembla à un 'a'.

    Une heure s'écoula sans que je puisse aligner deux mots sur mon parchemin. J'entendis alors le portrait de la Grosse Dame pivoter et les pas de quelqu'un dans le couloir qui menait à la salle commune. Je ne me retournais pas, toujours plongée dans mes pensées. D'ordinaire, je me serais retournée, j'aurais sauté de ma chaise pour partir à la rencontre de l'arrivant et j'aurais commencé à parler avec lui. Tous les Gryffondors (à peu de choses près) étaient mes amis, et mon devoir m'ennuyait au plus au point. J'aurais donné n'importe quoi pour pouvoir m'en échapper.

    C'est à ce moment précis que j'émergeais. Je retournais et mon coeur s'emballa sans que je ne puisse rien contrôler. Là, assit sur le fauteuil le plus confortable de la salle, se trouvait monsieur chemise jus de citrouille. Il était vraiment magnifique. Je ne l'avais jamais remarqué avant. Jusqu'à ce que je croise son regard la veille.

    Je me levais, allais m'asseoir en face de lui. Je serrais les mains et posais mes coudes sur mes genoux en me mordant la lèvre inférieure. Il n'avait pas levé les yeux de son bouquin, et je me serais bien donné des gifles.

    ▬ Hm.. Heathcliff ?

    Je le regardais par en dessous en tentant de croiser son regard. Il leva les yeux. Il devait sûrement m'en vouloir. J'avalais ma salive.

    ▬ Tu sais.. hier... Je n'ai pas eu l'occasion de m'excuser, alors.. Ben, désolée d'avoir renversé ton verre. J'ai pas..

    Mais je me suis tue.
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Heathcliff G. Dalton
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MessageSujet: Re: » Jolie, ta chemise jus de citrouille... ft. Heathcliff'   » Jolie, ta chemise jus de citrouille... ft. Heathcliff' EmptyMer 23 Sep - 17:13


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« J'ai toujours aimé le désert. On s'assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n'entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence ... »
Antoine St Exupéry


    Rien ne valait le prix d’une existence humaine. Cette dernière impossible demeurait vastement subtilement fragile. On en voyait l’éclat un beau matin pour que le crépuscule du soir se termine en un chaos dévastateur ravageant tout sur son passage. La vie était telle la rose rouge. Magnifique au regard, merveilleux a l’œil nu mais son touché vous révélez sa facette obscure et mauvaise. Il n’y avait rien de bon à comprendre et à poursuivre une vie, cela le jeune britannique l’avait toujours su et le devinait a chaque fois qu’il croisait une connaissance sur sa route. Certaines étaient encrées dans son quotidien et d’autres n’aventureraient aucun pied a l’intérieur. Cela avait toujours fonctionné ainsi et ce n’était pas prés de changer pour si peu. Le silence se voulait salutaire a la fois pour son esprit mais aussi pour sa vie qu’il menait tout les jours tel un combat de gladiateur - a la différence que lui subissait -. Il n’avait jamais approuvé sa venue au monde jusqu’à ce qu’elle - la muse de savoir - ne le laisse seul face a l’atrocité de la réalité humaine. Cette mauvaise foi de la part de l’homme, l’avait rendu hostile et fermé à toute communication possible. Pourquoi se bornait-il à attendre impatiemment que la mort vient prendre son âme d’artiste si complexe et louable à souhait ? Pourquoi ne bornait il a vouloir disparaitre de la surface de la terre, qui lui apportait tout se dont il pouvait rêver d’acquérir ? N’étant pas un être cupide ou pour le moins égocentrique, Heathcliff était un individu contradictoire qui se suffisait à lui-même et dont personne ne pouvait lire entre les lignes de son manuscrit de caractère. Lui portant qui écrivait souvent au rythme de ses composition, n’en demeurait pas moins une énigme pour un scientifique et un bel euphémisme pour un magnanime poète. Et personne n’aurait pus cerner le mystère qu’il s’évertue a dégagé malgré lui.

    Présentement assis sur l’une des nombreuses tables de la salle d’astronomie, le jeune lion tournait pour la énième fois la page d’un ouvrage philosophique. Ce dernier ornait du titre de Candide, ne mettait aucunement le brun dans un état d’extase devant la naïveté. La réflexion sur cette thèse le laissait pantois et amère. De plus les bruits assourdissants qui régnaient dans la salle de classe n’arrangeaient à la situation. Sa meilleure amie étant potentiellement en cours d’études des runes, ne le rejoindrait qu’en fin de journée soit à l’heure du repas du soir. En attendant que le temps passe, le Dalton avait opté pour une petite ballade au travers des corridors du domaine magique. Sa route l’avait mené droit au cours des étoiles et désormais d’un pas rythmés et calme il prenait le chemin inverse pour retrouver la salle commune des courageux. Sur son passage des regards et des murmures incessants ne cessaient de se faire, mais lui toujours aussi impassible et distant usait de son ignorance qui se révélait être la meilleure des armes possible sur terre. A quoi bon s’attarder sur des chuchotements sans grandes importances ? Pour sa part ce qu’il lui importait vraiment c’était de recouvrer un semblant de quiétude en rejoignant les quartiers des rouges et or. En cette heure la tour des lions devrait être vide, comme à l’accoutumée. Du moins c’était ce qu’il espérait. A trop se réjouir dans un instant de bref sourire rapide, Heathcliff prononça dans une voix à peine audible le mot de passe et franchis sans se retourner le portrait de la Grosse Dame qui tentait encore de casser un verre à champagne, avec sa voix d’hirondelle male orientée. Secouant son visage en pensant a cette pensée comique, le poursuiveur de Quidditch remarqua sans hésiter la présence de celle qui un peu plus tôt dans la soirée d’hier avait eu la maladresse de renverser un verre sur sa chemise. Il ne lui accorda qu’une brève aperçu et s’installa confortablement sur l’un des nombreux canapés en velours rouge vif. Son visage fermé de nouveau plongé dans le manuscrit de Voltaire, laissait tout de même à un filament de questionnement concernant la jeune brune qui assise de son coté semblait plancher sur un devoir. Le silence était toujours de rigueur quand soudain la lionne rompit le silence.

      « Tu sais.. hier... Je n'ai pas eu l'occasion de m'excuser, alors.. Ben, désolée d'avoir renversé ton verre. J'ai pas. »

    Relevant son regard améthyste vers le visage quelques peu gêné de son interlocutrice, l’ange rigolard la toisa quelques secondes. Son expression actuelle avait changée contrairement au sentiment de colère et de haine qui avait émané d’elle la veille. L’adolescent de seize années n’avait pas du tout suivit la conversation entre le groupe de fauteurs de troubles, cependant il avait bien cerné que la jeune Abygail était mécontente et indignée par le comportement d’une des étudiantes de Serdaigle.

      « Il n’y a pas à rester longtemps la dessus. C’est arrivé et ce n’est pas la mer à boire. Alors oubli que tu l’as renversé. »

    Sa voix de marbre bien qu’elle se voulait rassurante et catégorique à la fois le rendait étrange. Ses yeux avaient du mal à se détacher à l’océan vert qui lui faisait face. Alors pour masquer tous soupçons il replongea son attention sur le bouquin, bien que son esprit fût tourné vers sa voisine.
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Abygail J. Adamson
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MessageSujet: Re: » Jolie, ta chemise jus de citrouille... ft. Heathcliff'   » Jolie, ta chemise jus de citrouille... ft. Heathcliff' EmptyJeu 1 Oct - 19:42

    Je l'avais rarement entendu parler. Comme je lui avais rarement prêté attention. Il était d'ordinaire un élément du décors, dans mon monde. Pas un ami, mais pas vraiment un ennemi non plus : on ne pouvait pas classer tout le monde dans une des deux catégories seulement. Tout ce que je savais de lui, c'était qu'il était plutôt solitaire et était très doué en musique. Il était dans l'équipe de Quidditch, mais il ne parlait pas plus lors des entraînements. Il laissait plâner le mystère autour de lui à chaque minute, chaque seconde de sa vie. Cela m'exaspérait.

    ▬ Il n’y a pas à rester longtemps la dessus. C’est arrivé et ce n’est pas la mer à boire. Alors oublie que tu l’as renversé.

    Sa voix me refroidit. Pourquoi était-elle si froide ? Il devait être trop habitué à être distant et réfrigérant avec tout le monde. Il m'énervait. Le ton de sa voix, condescendant, le regard qui posait sur moi, trop beau mais aussi trop gênant. Son livre stupide sur la philosophie, vers lequel son regard n'arrêtait pas de glisser. Heathcliff Dalton avait beau être un Apollon, il n'en restait pas moins superficiel et égocentrique. Du moins, c'était l'impression qu'il me faisait.

    ▬ Ca va être compliqué.

    Je ne disais pas pourquoi, parce que je n'avais pas envie de m'étendre sur le sujet. En fait, tout mon être me criait de retourner à mes devoirs, sinon j'allais le regretter. Mais non ! Je restais plantée là, assise sur la table basse devant lui, à le regarde, stupéfaite qu'il m'ignore d'une telle façon. J'avais envie de lui crier de me regarder, d'avoir des réactions, des émotions, comme les gens normaux.

    Mais je n'aimais pas les gens normaux. J'aimais les margineaux, ceux qui se détachaient du lot. C'était pour ça que j'étais amie avec Josh et Aaron. Parce qu'ils étaient différents. C'était pour ça que Mikaela et moi étions proches, pour ça que je défendais corps et âme la concierge contre les petits c*ns qui la traitaient comme une moins que rien. C'était mal de faire le tri, je le savais. Mais il était hors de question que je me lie d'amitié avec quelqu'un de banal sans répartie et sans conversation.

    Plutôt mourir !


Désolée, je ne fais pas trop avancer l'histoire, je te laisse tout le boulot ><' Encore une fois, j'essayerai de me rattraper au prochain post ! *'va se dire qu'en faite, je le ferais jamais et que j'suis qu'une menteuse x)*
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Heathcliff G. Dalton
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MessageSujet: Re: » Jolie, ta chemise jus de citrouille... ft. Heathcliff'   » Jolie, ta chemise jus de citrouille... ft. Heathcliff' EmptyDim 4 Oct - 14:50


» Jolie, ta chemise jus de citrouille... ft. Heathcliff' Img-1438041lhh3 » Jolie, ta chemise jus de citrouille... ft. Heathcliff' Img-144754tscla
« Avec le temps et la patience, la feuille du mûrier devient de la soie. »
Proverbe Chinois


    Nous savions tous ou presque que le temps - tout comme la musique - adoucissait les mœurs, mais on savait aussi que faire preuve de patiente demeurait une vertu que peu du commun des mortels avait en leur possession. Cette caractéristique quelques peu rare de nos jours et bien Heathcliff l’avait dans ses cordes et ce n’était pas son entourage proche qui lui prétendrait le contraire. Il savait que la patience et l’ignorance était ses armes les plus complexes qui dérangeaient très souvent autrui. Et quand bien même il le respectait cet autrui, le jeune lion n’aimait guère que l’on fasse des fixations ou des interrogations sur sa personne. Et en ce moment précis, la situation semblait s’inverser envers l’attention qu’il portait a la rouge et or qui lui faisait face alors qu’il était de nouveau plongé dans son ouvrage philosophique aussi vieux que le monde. Un moment de silence s’installait dans la salle commune des Gryffondor mais pour autant le Dalton ne se mouvait guère dans une quelconque posture de changement. Il restait stoïque et seuls ses yeux clairs et améthyste bougeaient au rythme régulier de sa lecture. Ce cher Candide n’avait plus la vedette et l’attention du taciturne car la brune qui semblait perdre patience répliqua sur une affirmation égale à son expression.

      « Cela va être compliqué. »

    Alors que la voix de la lionne au regard verdoyant vint tisser une rupture en lui et le silence qui régnait dans la pièce chaude en couleurs, Heathcliff n’arrêtait pas pour autant de poursuivre sa lecture littéraire. Son action de lire se prolongea alors quelques minutes de manière a énervé davantage sa camarade de maison. De nouveau on pouvait entendre les cliquetis incessants et stressant de la grande horloge qui trônait près du tableau d’information, et les respirations des deux sorciers semblaient réguler au même rythme. Ses œillades entre le bouquin et le visage de la sorcière le laissait réfléchir quelques instants sur les paroles qu’avait prononcée la dénommée Abygail. Oublier ce qui c’était produit n’était pas compliqué à faire ou bien le faisait elle exprès ? Que voulez t- elle entendre par compliquer ? Refermant avidement son manuscrit ancestral, le brun silencieux se redressa. Ils étaient alors très proches l’un de l’autre mais cela Heath ne le releva même pas. Son expression catégorique mais neutre comme à l’accoutumée, il usa de sa voix lourde et dure pour répliquer.

      « Serais tu maladroite ou bien le ferais tu exprès ?! Je ne vois pas en quoi oublier un fait t’es compliquée Abygail ! »

    Laissant pour compte son livre sur le canapé en velours rouge du salon, le Dalton se leva en direction de la fenêtre où un peu plutôt la jeune Adamson avait pris place pour faire ses devoirs. Ses yeux se portèrent alors sur le parchemin de son interlocutrice, et cette dernière semblait bien en retard dans ses cours à rendre. Dès lors un sourire ironique vint se glisser aux commissures de ses lèvres et de manière narquoise il reprit.

      « Cette situation semble t’empêcher de poursuivre ta démarche envers tes devoirs. Tu trouveras la réponse à la fin du livre de toutes manières. »

    Le jeune poursuiveur de Quidditch s’interrogeait sur les soudaines attentions qu’il prêtait à la préfète de la maison de Godric Gryffondor, car cela ne lui ressemblait pas vraiment. Ils étaient dans la même maison depuis six années consécutives, issus toux deux de la même année, et faisaient partis intégrante de la même équipe de Quidditch. Tout cela lui était étranger et la phrase de la brune le laissait pantois pour le moment. Son regard froid croisa par mégarde encore une fois celui d’Abygail, et une énième fois encore il tomba sous le contrôle de ce que lui indiquait sa conscience entière.

    Spoiler:
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Abygail J. Adamson
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MessageSujet: Re: » Jolie, ta chemise jus de citrouille... ft. Heathcliff'   » Jolie, ta chemise jus de citrouille... ft. Heathcliff' EmptyMer 7 Oct - 14:45

    Il ne répondit pas, et je ne détachais pas mon regard de son visage. Je n'étais plus émerveillée. La surprise de sa transformation physique durant l'été était passée, j'avais à nouveau toute ma tête pour réfléchir et pour persévérer. Avait-il peur de répondre ? Ma phrase l'avait-elle troublé ? Ne savait-il pas quoi répondre ? Je me doutais qu'il réfléchissait. Son regard s'était fait plus lent à glisser sur les mots qu'il lisait dans ce livre. En moi, tout me criait de m'en aller sans demander mon reste. Ses doigts se crispaient. Il me lança un regard, que je soutins. Moi, avoir peur de lui et baisser les yeux ? Même pas en rêve. Tout le monde savait que je ne me laissais pas démonter par un simple regard.

    L'expression d'Heathcliff était toujours la même, chaque jour. Pas une fois je l'avais vu sourire de bon coeur. C'était toujours sarcastique ou moqueur. Depuis que je le connaissais il portait ce masque mystérieux et calme. Je détestais ce masque, parce que j'avais trop peur de découvrir ce qui se cachait réellement derrière. Donc quand il referma son livre et me regarda dans les yeux, je ne bougeais pas. J'attendais de savoir ce qu'il allait me sortir. Verdict ?

      · Serais tu maladroite ou bien le ferais tu exprès ?! Je ne vois pas en quoi oublier un fait t’es compliqué Abygail !

    Maladroite ? Sauf erreur de ma part, je n'avais fait preuve de maladresse qu'en lui renversant le contenu de mon verre dessus. En l'instant, dans cette salle commune déserte et confortable,je ne voyais pas ce que j'aurais pu faire qui prouve ma maladresse. Mais en tout cas, j'avais vu juste : il ne comprenait pas. Cela m'a satisfaite grandement et je n'ai pas répondu tout de suite, savourant plutôt ma victoire. Il se leva et se dirigea vers la table où, quelques minutes plus tôt, je faisais encore mes devoirs. J'eu peur qu'il ne renverse quelque chose sur mon parchemin. C'était juste avant de me rappeler que je n'avais écris que le titre du devoir. Qu'il renverse donc ce qu'il voulait ! Ce n'était pas cela qui allait changer grand chose.

      · Cette situation semble t’empêcher de poursuivre ta démarche envers tes devoirs. Tu trouveras la réponse à la fin du livre de toutes manières.

    Il recommencait à m'énerver. Pourquoi ne pouvait-il pas s'empêcher de parler en faisant de la prose ? J'avais terriblement envie de lui ouvrir le ventre pour vérifier qu'il connaisse bien quelques mots normaux. En tout cas, sa remarque délia ma langue, et je n'ai pas pu m'empêcher de parler méchament.

      · Tu me déçois Heathcliff. Toi qui ne peux pas t'empêcher de parler en prose, tu ne comprends même pas ce que je veux dire par 'impossible d'oublier' ?

    Je me levais mais ne bougeais pas.

      · Cela voulait dire que c'était impossible d'effacer des événements en claquant des doigts. Que même si je le voulais je n'y parviendrais pas. Et toi non plus d'ailleurs.

    Je lançais un regard noir à son dos. Tout ça pour une stupide histoire de jus de citrouille ! Je me dirigeai vers lui et attrapai mon livre, ma plume, mon encre et mon rouleau de parchemin à peine entamé. Il tourna son regard vers moi.
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Heathcliff G. Dalton
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MessageSujet: Re: » Jolie, ta chemise jus de citrouille... ft. Heathcliff'   » Jolie, ta chemise jus de citrouille... ft. Heathcliff' EmptyMar 13 Oct - 22:01


    Les détours d’une circonstance ne faisaient qu’aggraver le trop plein d’espérance qu’elle faisait nourrir en lui. L’espérance bien qu’il demeure un éternel chanceux malgré lui ne le tenait guère en éveil au sourire spontané ou bien instinctif. Il était un être humain complexe et surprenant- en d’autres terme une énigme humaine et chimérique a lui tout seul -, doté d’un mystère constant qui ne cessait de l’entourait sans qu’il le désir forcément, mais il se servait de cette caractéristique pour pousser encore plus davantage le recul des autres vis-à-vis de sa personne. La comédie était piètre et risible à souhait. Lui tentant de dialoguer à minimum et elle usant de ses excuses pour lui avouer qu’elle n’y pouvait rien. La jeune brune avait raison, ce petit accident futile n’était rien, et cela Heathcliff le lui avait remarqué la toute première lorsqu’il lui certifia qu’il ne fallait guère restait dessus. Croyait elle qu’il nourrissait de la méprise a son égare pour ce malentendu ? Si tel en était le cas actuel, la demoiselle aux prunelles verdoyantes faisait fausse route et ce de manière complète et totale. Un accident pouvait survenir à n’importe quel instant et cela il n’en tenait guère rigueur. Sa froideur envers elle, il l’alimentait à la sensation et aux pensées qu’elle faisait naitre en lui. Un ressentiment d’incompréhension mais aussi d’ombre qu’il n’arrivait pas vraiment à éclaircir, et la seule réponse qui était devenue évidente c’était que lorsqu’elle se situait dans les parages, sa présence apaisait un peu les rancœurs de sa mémoire. Se retournant alors vers la jeune lionne, le brun aux reflets de cuivre s’attarda quelques secondes sur un silence méditant et réfléchit.

      « Et bien soit je te déçois. »

    Une affirmation dont le ton était éditée sur une intonation neutre et calme. Bien sur il en avait cerné complètement le sens, mais le fait d’avouer un quelconque fait n’était pas possible pour lui et encore moins dans ses cordes. Une discussion avec la Adamson n’étant jamais en ligne de compte, il s’interrogeait sur un pourquoi et un comment, alors que d’ordinaire rien de tel ne lui serrait venu à l’esprit. Alors qu’elle saisissait ses affaires, l’ange rigolard secoua d’un mouvement rapide son visage teinté d’une expression mystérieuse - quoi que commune pour une fois - et se pencha vers la sorcière avant de lui glisser a l’oreille dans un murmure.

      « Je vois des choses que je ne dis pas. En somme je préfère nier ce qui pourrait m’atteindre. »

    Il se redressa. Mains dans les poches de son pantalon, le Dalton ne esquissa un sourire mince sur ses lèvres et une fois de plus secoua négativement la tête. Il contourna d’un silence massif la personne de ses pensées et se dirigea vers la cheminée dont les flammes d’un rouge vif et intense continuaient de grandir grâce aux bruches coupées grossièrement. S’accroupissant devant le feu, il tourna cependant légèrement son visage et répliqua.

      « Tes dires ne m’apprennent rien sur ce que signifiait tes mots de tout à l’heure. Cependant tu as raison sur une chose. L’effacement dans ton cas, on ne peut pas y échapper. »

    Alors que ses yeux d’améthyste la toisait d’un regard réservé mais intense, Heathcliff reporta son attention sur la braise et le crépitement des morceaux de bois qui fondaient sous la chaleur portante et lourde des flammes.
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MessageSujet: Re: » Jolie, ta chemise jus de citrouille... ft. Heathcliff'   » Jolie, ta chemise jus de citrouille... ft. Heathcliff' EmptySam 24 Oct - 19:52

    J'étais toujours penchée à ramasser mes affaires éparpillées sur la table de bois. Je ne l'entendis pas bouger, se pencher vers mon oreille. Mais je sursautai lorsqu'il murmura à mon oreille des mots sans queue-ni-tête. Je me redressai, manquant de peu de le heurter. Mon coeur avait fait un bond et il battait à présent la chamade. Malheureusement, les raisons m'en déplaisaient. Ce n'était pas dû à ma surprise, plutôt au plaisir que m'avait procuré le son de sa voix et son souffle dans mes cheveux. Je me détestais aussitôt d'avoir éprouvé pareille horreur. Il n'aurait plus manqué que je tombe amoureuse de ce philosophe torturé !

    Il s'était déjà éloigné, et j'en fus heureuse malgré tout. J'avais l'impression que les battements de mon coeur étaient audibles. J'avais alors ramassé mes cours pour de bon et je m'étais redressée, droite comme un i. Me retournant, j'avais lancé un regard suspicieux et lourd de reproches à son dos et je n'avais pas relevé ce qu'il m'avait dit dans un murmure. J'allais peut-être lui donner l'espoir que je n'avais rien à répondre et qu'il avait gagné. Malgré la réponse amère qui me brûlait la gorge. Puis il avait à nouveau ouvert la bouche, en parlant à l'âtre de la cheminée. En ces temps froids, le feu était allumé et les flammes dansaient sous l'oeil attentif de mon interlocuteur.

      · Tes dires ne m’apprennent rien sur ce que signifiaient tes mots de tout à l’heure. Cependant tu as raison sur une chose. L’effacement dans ton cas, on ne peut pas y échapper.


    J'avais levé un sourcil, tourné sept fois ma langue dans ma bouche ▬ bien que cela ne m'ait pas empêchée de dire ce que je voulais dire. Mes dents ont grincé, j'étais vraiment furieuse. Pour qui se prennait-il, avec ses réponses philosophiques et ses airs supérieurs ? Comment pouvait-il s'imaginer mieux que moi, mieux que n'importe qui ? Je ne supportais pas l'injustice. Il ne l'avait peut-être pas dit délibérément, en toute conscience. Mais c'est comme ça que j'avais interpreté ses paroles.

      · Alors c'est inutile de rester pour t'aider à m'oublier.


    Et je m'étais dirigée vers le dortoir des filles sans me retourner. Mes chaussures ont claqué sur les marches de pierre et la porte à claqué dans mon dos. J'imaginais déjà son sourire content de lui, sa démarche assurée vers le trou du portrait et ses mains dans ses poches. Puis j'avais jeté mes livres sur mon lit et j'avais hurlé dans le coussin.
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