Mission Choixpeau N°I ;

Rencontre avec l'homme vêtu de noir...





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« Hé les jeunes, bataille de craies ! »

Les craies blanches dans une main, les bombes à eau dans l'autre, Peeves semblait vraiment s'amuser à martyriser les quatre pauvres élèves qui avaient pourtant eut l'intention de se rendre tranquillement à leur cours. Et, de surcroît, comme pour exaspérer son monde, l'expression sur son visage indiquait qu'il aimait ça. Esmeralda June, de son deuxième prénom, Colombs, en 6 ème de Serdaigle, sortit sa baguette à temps pour lancer un sort protecteur et abriter ainsi temporairement les jeunes sorciers des attaques intempestives du fantôme. Avec elle se trouvait Elisabeth, une Serdaigle qu'Esmée trouvait vraiment sympathique et qu'elle avait prit en affection, bien qu'Eli ait un an de moins ainsi que son meilleur ami d'enfance, Jorden, serpentard de 7 ème année. Relation surprenante quand on connait le caractère de Miss Colombs. Le jour et la nuit, ange ou démon, le ying et le yang, la lune ou le soleil et nous pouvons encore aller loin dans ce principe ( 'Mais non Jordy, n'est pas le moins du monde méchant, il est juste gay ;D' ) et pourtant, ils se supportaient depuis déjà de nombreuses années. Il y avait aussi une autre Serpentarde qu'Esmeralda ne connaissait pas, même de nom. Il faut dire que les rumeurs et les choses chuchotées dans les couloirs, elle n'y prenait pas vraiment garde, car une personne vraiment extraordinaire pouvait toujours se cacher derrière toutes ces idées données, qui n'étaient pas forcément vraies. Une façon de penser très pacifique, très Esmeralda en fait. Cette dernière tenta d'ailleurs de résonner le spectre.

« Peeves, je sais que tu n'as pas un mauvais fond, alors s'il te plait... »

Elle s'arrêta néanmoins au milieu de sa phrase, elle avait beau voir le bien où il n'y en avait pas, le défunt farceur était tout de même irrécupérable et ça, même la bleu et bronze devait se l'avouer.

« Et maintenant, le clou du spectacle ! »
« Peeves ! »

L'ombre spectrale se retourna pour voir un membre du corps enseignant arriver en trombe, un air agacé sur le visage. L'enquiquineur, avec une moue déçue, passa rapidement au travers du mur voisin, laissant tomber ses objets fétiches par terre, avant que le professeur n'eut le temps d'arriver à son niveau, de le menacer d'appeler le baron sanglant ou même de lui jeter un sort.

« Il est infernale... Et tous quatre, là ! Tous les élèves ont prit leurs jambes à leur cou en le voyant arriver sauf vous, qu'est ce que vous faisiez ?!, et en plus, vous êtes en retard pour votre prochain cours ! »

S'échappant à la rage que déversait sur eux le professeur sauveur, faute de n'avoir pu le faire sur l'esprit farceur, ils descendirent aux pas de course les escaliers, ne voulant pas faire enlever des points à leurs maisons dès le début de l'année, pour enfin arriver au deuxième étage où, dans les rangs, attendaient sagement leurs autres camarades. A peine eut elle le temps de soupirer de soulagement qu'Esmée eut l'immense joie d'apercevoir plus loin une silhouette aux aspects peu sympathique, une cape noire et minée l'enveloppant, cachant dans l'obscurité son visage. Elle pu pourtant voir ses yeux, tant ils étaient brillants, pas d'un beau vert émeraude, non, d'un vert effrayant et inhabituel, surnaturel même. Elle réprima un frisson, un nouvel élève ? Non, bien trop étrange, à moins qu'il n'ait des canines surdimensionnés et une soif de sang inépuisable, hypothèse rapidement démentie puisque ses yeux n'étaient pas rouge comme le liquide vital que cette espèce convoitait, alors un professeur allergique à la lumière ? Pourquoi pas après tout... Mais son instinct lui disait naturellement que cette personne en face d'eux n'était pas le moins du monde normale et comme pour le lui prouver, il tendit une main, bloquant les sorties et les enfermant entre quatre murs. L'homme, puisque sa voix grave indiquait que ce n'était pas une femme, eut un rire peu accueillant, presque diabolique même, faisant reculer d'un pas Esmée qui réprima un frisson, sa baguette tremblant légèrement entre ses mains. D'ordinaire, la jeune fille était assez courageuse, mais le même instinct que précédemment lui chuchotait que ce qu'il se passait n'était pas le moins du monde habituel.

« Est ce que vous savez qui ou plutôt qu'est ce que c'est ? »

« Esmee, je ne crois pas que se soit le bon moment pour jouer au détective… »

Ah tiens donc ? Elle eu bien envie de lui tirer la langue telle un enfant mécontent, mais l'apparence de la personne devant eux indiquait très clairement que l'heure n'était pas à la plaisanterie et qu'il fallait surtout trouver un moyen de sortir d'ici ou bien de LE faire sortir d'ici, car apparemment, il était tout sauf gentil et compréhensif : finit le monde des bisounours, ma chère. Sabrina tenta de parler à la silhouette, lui demandant ce qu'elle voulait d'eux. L'inconnu dans un rire démoniaque déclara simplement qu'il souhaitait jouer, qu'il était, en résumé, le maître du jeu et eux les pions prit au piège d'un l'échiquier. Sympathique comme ambiance.

« Ne…ne nous énervons pas. Il-il y a sans doute quelque chose que nous puissions faire pour vous, n’est-il pas ? Je suis certain que nous pouvons trouver un compromis… »

L'homme ria de nouveau faisant fuir les dernières peintures téméraires qui étaient restées. En apparence, il n'était pas inconnu aux plus vieux de Poudlard, un ancien élève ? Il avait signalé qu'il n'était pas le seul Serpentard en raison des trois autres qui tenaient compagnie dans ce moment tétanisant à la bleu et bronze, alors pourquoi pas. Mais comme dit précédemment, jouer les détective serait pour plus tard, s'ils restaient en vie bien entendu.

« Un compromis ? Voyons Mr, vous faîtes un très mauvais menteur »

Avant même que la jeune Colombs eut le temps ne serait ce de se rendre compte de la situation, l'emprisonneur pointa sa baguette sur les quatre sorciers et ne se priva pas pour lancer un nombres incalculables de sortilèges dont seulement quelques uns étaient esquivés ou rataient leurs cibles. Après une résistance difficile qui au final leur permit 'juste' de rester en vie sans être trop charcutés, les élèves réussirent tant bien que mal à se créer une protection de fortune avec des pierres et quelques sorts protecteurs.

Les joues mouillées de larmes, Esmeralda s'appuya sur l'épaule de Jorden pour jeter un coup d'œil à sa blessure, la profonde entaille qu'elle avait dans la jambe lui fit une nouvelle fois grimacer de douleur. Elle leva les yeux vers le visage du Serpentard pour apercevoir qu'il semblait blesser aussi, comme les deux autres de sa main. Elle avala difficilement sa salive, essayant de stopper ses larmes.

« B... Bon. »

Se soutenir au jeune homme n'était peut être pas une bonne idée en vu de la faiblesse qu'il avait lui même à tenir debout, elle le lâcha donc pour s'adosser au mur. Sa jambe l'élançait et sa vue se brouillait par instant, mais ce n'était pas le moment pour se plaindre. Elle passa sa main sur ses yeux embués d'eau salée et se racla la gorge. Ce n'était pas non plus le moment de flancher, après tout, les trois autres pouvaient avoir besoin d'elle, pensez 'Esmée', pensez 'aider'. Elle pointa sa baguette, la main tremblante, sur les bras et entailles des deux filles et essaya à tout hasard un sortilège qui sembla fonctionner.

« Vulnera Samento. »

Cette formule permettait de refermer des plaies profondes et la plupart du temps sanglantes. Avoir une encyclopédie à la place du cerveau pouvait parfois servir. Elle tenta ce même sortilège sur la blessure qu'elle avait à la jambe et du la répéter deux fois pour qu'elle commence à se refermer et stopper la fuite de sang. Elle jeta un nouveau coup d'œil à Jorden, les blessures à la tête saignaient toujours abondamment sans être forcément graves, mais une trop grande perte de sang pouvait provoquer un évanouissement. De plus, elle devait se dépêcher d'agir plutôt que de réfléchir, en vu de leur faible protection. Elle pointa de nouveau sa baguette mais cette fois sur le nuque de son ami et murmura un Episkey, qui provoqua un craquement étrange mais qui, à son grand soulage, sembla marcher. Ce sort ne fonctionnait que sur les blessures plus mineurs, rassurant la brunette. La Serdaigle, en bonne infirmière, arracha un bout de sa cape et le lança au vert et argent.

Pendant un instant, elle s'était dit que ce n'était pas la peine de se soigner puisque l'homme allait de toute façon les achever avec facilité, vu sa puissance magique et le piège à rat où ils avaient été coincé. Mais elle s'était rapidement raisonnée, sa mère avait besoin d'elle, il y avait des salles de cours remplis d'élèves et de professeurs à côté et puis, phrase typique de la jeune fille, qui vivra verra, alors autant rester vivants pour suivre la suite des évènements.

« Tiens ça derrière ta tête, le sang devrait arrêter de couler, je crois qu'en plus, avec tous les sortilèges qu'il a lancé, les murs ont été touché, d'où les pierres qu'on a utilisé, on pourrait essayer de sortir d'ici. »