Ma cousine, perchée sur son lit, me regarda entrer sans que je puisse lire la surprise dans ses yeux. Un Serdaigle m’avait faite entrer, comme à l’accoutumée, lorsque je venais la voir. C’était toujours le soir après le couvre-feu imposé par Shepperd. Ces derniers temps, ces visites se multipliaient, plus à cause de l’absence de Josh et Aaron dans ma vie que par besoin réel de venir la voir. Attention, je n’ai pas dit que ces visites me pesaient et que je ne les aimais pas. J’adorais ma cousine ! C’était la personne la plus normale et la plus géniale de la famille. Seulement, mes deux meilleurs amis me manquaient également. Je souris alors à Esmé, comme tout le monde l’appelait, et je m’assis sur le lit étrangement vide en face du sien. Des devoirs de dernière minutes à la bibliothèque ? Pourvu que le vautour qui semblait vivre entre ses étagères de livres ne le pince pas.


· Tu sais à quoi j’ai repensé il y a dix minutes sur le chemin pour venir ici ?


J’avais eu l’intention de la laisser mijoter quelques instants, histoire de l’entendre s’écrier «Ah ouiiii ! Je me souviens.» Mais j’avais tellement hâte de le dire que je ne la laissais pas en placer une. J’y avais repensé en croisant Nick-Quasi-Sans-Tête dans le couloir du septième étage, alors que je me cachais derrière une armure. Même s’il m’aimait bien, mieux valait ne pas forcer ma chance. Déjà que je risquais de m’étaler à tout moment à cause de cette robe trop longue que ma mère m’avait acheté, sur-estimant ma taille réelle. En effet, je n’allais jamais avec elle faire les courses de rentrée. Elle passait toujours trop de temps à discuter avec je ne sais qui dans un quelconque magasin. Depuis que ma mère était au courant pour la magie, elle se faisait une joie de toucher à tout ce qui avait un rapport avec. Cela m’énervait, alors je restais à la maison avec mon frère, qui lui aussi détestait ce petit manège auquel se livrait notre géniteur.


· Tu te souviens de la nuit où on dormait chez Mamy et qu’on était montées dans le grenier ? Elle nous avait dit…


Je me laissais envahir par les souvenirs.

Flash-back


· Aby, Esmé, n’allez pas jouer dans le grenier, c’est dangereux.


Il n’en fallut pas plus. Je souris à Mamy et pince doucement le bras de ma cousine. J’ai terriblement envie d’aller voir ce qui est si dangereux. Peut-être allons-nous trouver une Goule ? Ou nous allons peut-être découvrir pourquoi Papy n’arrête pas de narguer Mamy, en lui disant « Ne fais pas ça, ce sera comme la dernière fois. » J’ai beau lui demander, il se contente de m’ignorer. Ce qui me donne encore plus envie de savoir. Mais peut-être n’y a-t-il absolument rien de bizarre dans ce grenier ? Mamy vient peut-être de nous dire ça juste parce qu’elle n’a pas envie de monter pour venir nous chercher ? Dans tous les cas de figures, on va y aller. Esmé est aussi curieuse que moi.

Mamy vient de fermer la porte de notre chambre. Aussitôt, je sors de mon lit et rallume la lumière. Esmé sort de ses draps, un grand sourire aux lèvres. Le même fend mes lèvres. Une chose est sure, nous allons bien nous amuser. Je colle mon oreille à la porte, entends déjà les respirations lentes de mes grands-parents. C’est comme ça avec les vieux, ils sont tellement fatigués qu’ils ont à peine besoin de toucher l’oreiller pour sombrer aussitôt dans l’inconscience.

Je sors, Esmé sur les talons. Pas besoin de faire doucement, le ronflement de Papy, telle une broyeuse, couvre tous les autres bruits. J’arrive en dessous de la trappe, et quelque chose me fait sursauter. On aurait dit des pas, juste au dessus de nous. Je jette un regard à ma cousine, et j’ouvre tout de même la trappe. L’escalier descend, imposant et instable à la fois. Je fais signe à la bleu et argent de monter la première, et elle me pousse pour que je monte avant. Je lui jette un regard apeuré, malgré la curiosité qui me ronge. Alors je commence à monter. Arrivée en haut, je tâtonne pour trouver un interrupteur. Je ne le trouve pas, mais la lumière…

Esmée avait toujours une expression terrifiée sur son visage ainsi que le doigt pointé vers l'endroit sombre et, en l'occurrence actuellement problématique, du grenier. En la voyant dans cette position depuis une bonne dizaine de secondes, on aurait presque pu croire que le temps s'était arrêté. Abygail regarda enfin dans le coin qu'indiquait la future bleu et bronze, qui n'était toujours pas remise de ses émotions. Une chose bougea, entre les cartons et les vieux vêtements que personne ne reporterait mais que les grands parents s'obstinaient à garder quelque part, au cas ou. La cousine Adamson essaya de questionner ce qui était, sans doute, en train de se réveiller de par le cri qu'avait poussé Esmeralda. Mais était-ce au moins capable d'aligner deux mots d'anglais ? La brunette tenta d'ailleurs de calmer son souffle. Elle laissa retombée son bras le long de son corps, et inspira, expira, inspira puis finit par bloquer sa respiration. La chose, en plus d'avoir environ une taille humaine, possédait une odeur plus que difficile à supporter. La jeune Colombs se fit entrainée par sa cousine du même âge dans un coin plus sombre du grenier, derrière un haut miroir. Cependant, cette dernière jeta rapidement un coup d'œil à ce qu'il se passait de l'autre côté, car un bruit suspect avait retentit dans la semi-obscurité, indiquant problablement que la chose avait réussit à se lever et aligner un pied devant l'autre, ce qui n'était peut être pas la meilleure nouvelle de la soirée. Alors qu'Esmée allait elle aussi voir ce qu'il en était, Abygail lui indiqua d'un signe qu'il ne valait mieux pas se risquer à y regarder.

«C'est Mamy ! Elle est trop moche, qu'est-ce qui lui est arrivé ?!»
« Mamy ? Mais c'est pas possible, elle est en bas en train de dormir ! »

Ni une ni deux, la petite poussa le miroir, juste à temps pour voir une silhouette humaine, au teint verdâtre, aux yeux sombres et aux dents aiguisées mais pourtant dotée d'environ la même taille, les mêmes cheveux, et les mêmes traies que leur grand mère, s'envoler aussi haut, c'est à dire seulement une vingtaine de centimètres, que le pouvait le plafond incliné du vieux grenier. Leur vraie grand mère ne savait pas voler ! Personne ne le pouvait. Aby anticipa l'atterrissage de la fausse Mamy, et les deux enfants s'éloignèrent à l'autre bout de la pièce. Tandis que la vieille femme fonça de nouveau sur elles, la - dans quelques années - Gryffondor cria un 'NOON' montrant sa désapprobation quand au fait de se faire attaquer par la vieille 'dame'.

« Faut qu'on sorte d'ici ! »

Avant qu'Esmée n'ait pu dire quelque chose, Abygail attrapa un livre poussiéreux qui traînait près d'elle pour le lancer en plein sur le visage déformer de cette fausse Mamy.

« Attends ! Écoute, ça ne peut pas être notre Mamy, on entend encore deux ronflements différents qui viennent d'en bas. Cette chose n'est qu'une copie ! Enfin, je crois... »

Pour tenter d'éloigner encore un peu la mi-truc mi-chose qui tentait de les expulser de son grenier, Esmeralda attrapa elle aussi un livre mais resta bloquée sur le nom du manuel. 'Créatures magiques' ? * Comment ça, magiques ? *. Il ne fallait pas oublier que l'écolière avait toujours été, à l'inverse de sa cousine, élevée dans un milieu entièrement moldu, sans magie ni même d'histoires comme les Contes de Beedle le barde pour l'endormir. Mais après tout, la 'jumelle' de la grand mère n'était sans doute pas humaine, donc pourquoi pas ? A sept ans, on ne cherche pas encore le vrai du faux, on croit vaguement, bien qu'avec quelques soupçons, au père Noël, à la petite souris et au lapin de pâques. Et la brunette avait toujours été terrifiée par le croquemitaine, ce qui à cause d'une banale histoire, deviendrait plus tard son épouvantard. Alors honnêtement, un monstre de plus ou de moins...

« Essaye de l'occuper en lui lancer … Ça par exemple ! »

La fille unique Colombs saisit une sorte de balle ronde et noire, qui, avant même d'être lancée, s'agita soudainement entre ses mains.

« Héé ! Qu'est ce que... »

Le drôle de ballon vira comme un boulet de canon à l'opposé des enfants, pour, dans différents virages à 90 degrés, arpenter à cent à l'heure tel un lion en cage qu'on libèrerait enfin tout le grenier, cognant plusieurs fois contre la tête de cette Mamy qui n'était toujours pas redescendue au parquet. Dans un grognement de mécontentement, celle ci agita les bras autour de sa tête de zombie vert pour tenter d'effrayer soit la balle, ce qui était sans doute peine perdue, soit pour faire fuir les fillettes.

« Mais c'est quoi ça ?! »

La petite en avait fait tomber son livre sur le sol et gardait les yeux rivés sur ce 'cognard' dont elle n'avait jamais entendu parler et ne connait pas encore le nom. Des piles automatiques, une hélice, un moteur ? Comment, diable, pouvait il flotter dans les airs en ayant des directions si précises ? Elle se reprit néanmoins rapidement, ce truc faisait tourner la situation en leur faveur, car il avait décidé de s'en prendre à la Truc-Muche-Grand-Mère plutôt qu'aux deux jeunes filles, sans doute trop terrifiées pour en être amusantes.

« Le livre, le livre... Il fait trop sombre, je ne vois pas où… Ah si ! »

Cherchant à taton par terre, elle venait de mettre la main dessus, il était déjà ouvert à une page et Esmeralda l'attrapa tel quel. * Voyons voir de quoi ce bouquin parle... Loup-Garou, Spectre de la Mort, Hyppogriffe, Scrout à pétard... Mais qu'est ce que c'est que ce charabia, j'ai jamais entendu parlé de trucs comme ça moi ! * Elle sortit soudainement le nez de son livre et le tendit à Abygael.

« Regarde ! De quoi as tu le plus peur ? Moi je fais souvent des cauchemars où Mamy va nous manger et où Papy veut nous mettre dans une benne à ordure, ça correspond à un … Un épou … vantard ? »

Avec le boucan et les cris qui étaient poussés, les grands parents maternels des enfants seraient sans doute bientôt avertis de ce qu'il était en train de se tramer dans leur grenier, dont ils avaient pourtant interdit l'accès.

« Mes... Très chères... Enfants... VENEZ VOIR MAMY ! »

« AAAAAH ! ABY, CA PEUT PARLER ! »

Esmée était en horreur totale devant Machin-Chose, tendant une main vers ses 'petites-filles', la tête toujours cognée à de multiples reprises par la balle de Quidditch.

L'escalier grince en se refermant derrière nous, et je sursaute, terrifiée. Si la lumière est peut-être automatique, je suis certaine que la trappe ne l'est pas. Du bout du pied, j'appuie dessus pour qu'elle se rouvre, mais rien à faire, on dirait que quelqu'un la bloque par en dessous. Mon cœur cogne contre ma poitrine, et le cri que ma cousine pousse n'est pas pour me rassurer. Elle me montre un coin du doigt, et j'observe le grenier pour la première fois. Il y a de vieux jouets à nos mères ou à nous, des boites pleines de poussières, et le plafond incliné vient presque heurter nos têtes. Soudain, je vois ce que la plus intelligente de nous deux me montre. Oui, il y a quelque chose qui bouge ! C'est surement ce quelque chose qui a allumé la lumière et refermé la seule issue. Il veut nous manger ! Je me surprends à trembler.

· C'est qui ?

Je ne m'adresse pas à ma cousine, mais à la chose. Je la vois remuer et je manque de vomir mes entrailles. C'est gros, ma parole ! Je me demande quand ça va sortir de là. Mais il ne vaut mieux pas que nous restions à proximité. J'entraine Esmée derrière un miroir. Je pense très fort Nox. J'ai entendu Maman le dire des dizaine de fois pour éteindre la lumière. Mais je n'ai que neuf ans, moi, je n'ai ni baguette magique, ni pouvoirs. Comment la lumière pourrait-elle m'entendre ? Un bruit me sort de mes pensées, et je passe la tête derrière la glace pour voir ce qui se passe. Et ce qui se passe, me glace d'effroi. La chose est sortie ! ET C'EST MAMY ! J'étouffe un cri, et fais signe à ma cousine de ne pas regarder. Je lui murmure «C'est Mamy ! Elle est trop moche, qu'est-ce qui lui est arrivé ?!» Mauvaise manœuvre, ça a éveillé la curiosité de la petite Colombs. Mais c'est vrai, la chose est différente de Mamy, elle a le teint vert et les yeux plus foncés. Et puis... mais merde, elle vole !

Je pousse Esmé loin, avant que la Mamy qui n'est pas Mamy ne nous atterrisse dessus. Je la regarde voler droit sur nous, et je me protège de mes bras.

· NOON !

Qu'est-ce que ça peut bien être ? Un monstre, ça c'est clair. Et est-ce vraiment Mamy ? Une pale copie ? La vraie Mamy, et celle d'en bas c'est imposteur ? Cette dernière solution entraine une autre question : qu'est la Mamy d'en bas alors ? Elle a peut-être une jumelle, et elle est ici ! Ou c'est un fantôme que nous avons devant nous. Puis je me souviens de la description de Papa quand il parle de fantômes. Il dit qu'ils sont translucides et argentés. Souvent, je hausse les sourcils, terriblement sceptique. Mais là, je dois avouer que j'espère de tout mon cœur que c'est un fantôme. Il ne peut pas nous faire de mal si c'en est un ! Ce serait un soulagement. Malheureusement, je dois me rendre à l'évidence : Papa ne dirait pas n'importe quoi. C'est pas un fantôme, parce que déjà, le truc il est vert. Et un fantôme c'est gris. Enfin, si je peux croire Papa. J'espère tellement que non, là, ça me donne le vertige.

· Faut qu'on sorte d'ici !

Plus la peine de chuchoter, le bazar volant nous fonce dessus. Donc il sait qu'on est là, inutile de ne pas se faire entendre. J'attrape un bouquin sur la malle à coté de moi et dégage un gros nuage de poussière. En toussant, je lance le livre à la face du truc. Ca le heurte, et je suis fière de moi, et déçue. Merde, c'est pas un spectre. C'est... vivant dirons-nous. Bien que je ne vois pas comment un ectoplasme peut être mort si il se balade encore sur la terre et qu'on le voit. Donc pour fois un fantôme est vivant, même s'il a vécut il y a des centaines d'année. Bizarre, dites-vous ? C'est de famille. Qui garderait une chose pareille dans son grenier ? C'est dingue quand même...

Esmée avait toujours une expression terrifiée sur son visage ainsi que le doigt pointé vers l'endroit sombre et, en l'occurrence actuellement problématique, du grenier. En la voyant dans cette position depuis une bonne dizaine de secondes, on aurait presque pu croire que le temps s'était arrêté. Abygail regarda enfin dans le coin qu'indiquait la future bleu et bronze, qui n'était toujours pas remise de ses émotions. Une chose bougea, entre les cartons et les vieux vêtements que personne ne reporterait mais que les grands parents s'obstinaient à garder quelque part, au cas ou. La cousine Adamson essaya de questionner ce qui était, sans doute, en train de se réveiller de par le cri qu'avait poussé Esmeralda. Mais était-ce au moins capable d'aligner deux mots d'anglais ? La brunette tenta d'ailleurs de calmer son souffle. Elle laissa retombée son bras le long de son corps, et inspira, expira, inspira puis finit par bloquer sa respiration. La chose, en plus d'avoir environ une taille humaine, possédait une odeur plus que difficile à supporter. La jeune Colombs se fit entrainée par sa cousine du même âge dans un coin plus sombre du grenier, derrière un haut miroir. Cependant, cette dernière jeta rapidement un coup d'œil à ce qu'il se passait de l'autre côté, car un bruit suspect avait retentit dans la semi-obscurité, indiquant problablement que la chose avait réussit à se lever et aligner un pied devant l'autre, ce qui n'était peut être pas la meilleure nouvelle de la soirée. Alors qu'Esmée allait elle aussi voir ce qu'il en était, Abygail lui indiqua d'un signe qu'il ne valait mieux pas se risquer à y regarder.

«C'est Mamy ! Elle est trop moche, qu'est-ce qui lui est arrivé ?!»
« Mamy ? Mais c'est pas possible, elle est en bas en train de dormir ! »

Ni une ni deux, la petite poussa le miroir, juste à temps pour voir une silhouette humaine, au teint verdâtre, aux yeux sombres et aux dents aiguisées mais pourtant dotée d'environ la même taille, les mêmes cheveux, et les mêmes traies que leur grand mère, s'envoler aussi haut, c'est à dire seulement une vingtaine de centimètres, que le pouvait le plafond incliné du vieux grenier. Leur vraie grand mère ne savait pas voler ! Personne ne le pouvait. Aby anticipa l'atterrissage de la fausse Mamy, et les deux enfants s'éloignèrent à l'autre bout de la pièce. Tandis que la vieille femme fonça de nouveau sur elles, la - dans quelques années - Gryffondor cria un 'NOON' montrant sa désapprobation quand au fait de se faire attaquer par la vieille 'dame'.

« Faut qu'on sorte d'ici ! »

Avant qu'Esmée n'ait pu dire quelque chose, Abygail attrapa un livre poussiéreux qui traînait près d'elle pour le lancer en plein sur le visage déformer de cette fausse Mamy.

« Attends ! Écoute, ça ne peut pas être notre Mamy, on entend encore deux ronflements différents qui viennent d'en bas. Cette chose n'est qu'une copie ! Enfin, je crois... »

Pour tenter d'éloigner encore un peu la mi-truc mi-chose qui tentait de les expulser de son grenier, Esmeralda attrapa elle aussi un livre mais resta bloquée sur le nom du manuel. 'Créatures magiques' ? * Comment ça, magiques ? *. Il ne fallait pas oublier que l'écolière avait toujours été, à l'inverse de sa cousine, élevée dans un milieu entièrement moldu, sans magie ni même d'histoires comme les Contes de Beedle le barde pour l'endormir. Mais après tout, la 'jumelle' de la grand mère n'était sans doute pas humaine, donc pourquoi pas ? A sept ans, on ne cherche pas encore le vrai du faux, on croit vaguement, bien qu'avec quelques soupçons, au père Noël, à la petite souris et au lapin de pâques. Et la brunette avait toujours été terrifiée par le croquemitaine, ce qui à cause d'une banale histoire, deviendrait plus tard son épouvantard. Alors honnêtement, un monstre de plus ou de moins...

« Essaye de l'occuper en lui lancer … Ça par exemple ! »

La fille unique Colombs saisit une sorte de balle ronde et noire, qui, avant même d'être lancée, s'agita soudainement entre ses mains.

« Héé ! Qu'est ce que... »

Le drôle de ballon vira comme un boulet de canon à l'opposé des enfants, pour, dans différents virages à 90 degrés, arpenter à cent à l'heure tel un lion en cage qu'on libèrerait enfin tout le grenier, cognant plusieurs fois contre la tête de cette Mamy qui n'était toujours pas redescendue au parquet. Dans un grognement de mécontentement, celle ci agita les bras autour de sa tête de zombie vert pour tenter d'effrayer soit la balle, ce qui était sans doute peine perdue, soit pour faire fuir les fillettes.

« Mais c'est quoi ça ?! »

La petite en avait fait tomber son livre sur le sol et gardait les yeux rivés sur ce 'cognard' dont elle n'avait jamais entendu parler et ne connait pas encore le nom. Des piles automatiques, une hélice, un moteur ? Comment, diable, pouvait il flotter dans les airs en ayant des directions si précises ? Elle se reprit néanmoins rapidement, ce truc faisait tourner la situation en leur faveur, car il avait décidé de s'en prendre à la Truc-Muche-Grand-Mère plutôt qu'aux deux jeunes filles, sans doute trop terrifiées pour en être amusantes.

« Le livre, le livre... Il fait trop sombre, je ne vois pas où… Ah si ! »

Cherchant à taton par terre, elle venait de mettre la main dessus, il était déjà ouvert à une page et Esmeralda l'attrapa tel quel. * Voyons voir de quoi ce bouquin parle... Loup-Garou, Spectre de la Mort, Hyppogriffe, Scrout à pétard... Mais qu'est ce que c'est que ce charabia, j'ai jamais entendu parlé de trucs comme ça moi ! * Elle sortit soudainement le nez de son livre et le tendit à Abygael.

« Regarde ! De quoi as tu le plus peur ? Moi je fais souvent des cauchemars où Mamy va nous manger et où Papy veut nous mettre dans une benne à ordure, ça correspond à un … Un épou … vantard ? »

Avec le boucan et les cris qui étaient poussés, les grands parents maternels des enfants seraient sans doute bientôt avertis de ce qu'il était en train de se tramer dans leur grenier, dont ils avaient pourtant interdit l'accès.

« Mes... Très chères... Enfants... VENEZ VOIR MAMY ! »

« AAAAAH ! ABY, CA PEUT PARLER ! »

Esmée était en horreur totale devant Machin-Chose, tendant une main vers ses 'petites-filles', la tête toujours cognée à de multiples reprises par la balle de Quidditch.