Thalamus Abditus
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 100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne||

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AuteurMessage
Lilith S. McLyne

Lilith S. McLyne

─ Année d'Etude : 6ème Année
─ Star sur l'Avatar : Anne-Marie Van Dijk
─ Messages : 3


100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| Vide
MessageSujet: 100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne||   100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| EmptyJeu 19 Nov - 23:20

100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| 343895Anne_Marie_5




McLyne
Lilith Shosanna

Feat. Anne-Marie Vand Dijk





    D E R R I E R E . L . E C R A N

      ■ prénom/pseudo ; Camille/Tourte_au_miel
      ■ âge ; 16 printemps
      ■ présence ; 2/7j à peine...
      ■ comment trouvez-vous le forum ? ; J'adore de Dior ! ♥
      ■ codes ; thalamus abditus & la magie à jamais.
      ■ autre ; Bang, Bang you're dead !



    S T O R Y


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*{ Chapitre 1 : Dear sister, won't you come out to play ?


De minces flocons argentés flottaient doucement dans les airs, s’accrochant parfois aux aiguilles des sapins qui formaient une petite forêt, au loin le lac était recouvert d’une fine couche de glace et d’un léger duvet de neige qui s’épaississait au fur et à mesure que la neige tombait. On pouvait voir ici et là des traces de pas qui creusaient de temps à autre le sol blanchâtre en harmonie avec la couleur laiteuse du ciel.
Un étrange mugissement brisa la tranquillité des lieux ainsi que le silence qui l’accompagnait, c’était un cri strident, puissant, presque enragé. Deux étalons andalous surgirent brusquement de la colline qui surplombait le lac avant de dévaler le chemin pentu à vive allure. Chacune des cavalières saillait fièrement sur le dos de sa monture, hurlant des mots incompréhensibles les cheveux au vent. Elles ralentirent leur allure et contournèrent l’immense bassin cerclé de quelques conifères qui s’élevaient dans les cieux ; les masses sombres des chevaux contrastaient violemment avec la blancheur immaculée du paysage. Les deux cavalières arboraient un sourire radieux et leur rire cristallin sonnait comme un cantique tant il était pur et innocent, les deux jeunes filles étaient vêtues et coiffées exactement de la même façon, et leur physique était quasiment similaire à l’exception près que l’une d’elle semblait plus âgée que l’autre. Des cheveux mordorés, des yeux azurs, un teint de porcelaine et une silhouette élancée, elles ressemblaient toutes deux à des poupées presque identiques chevauchant dignement leur fidèle destrier. L’aînée tira sur ses rênes et arrêta son cheval près de l’immensité immaculée du lac puis se laissa glisser gracieusement pour finalement atteindre le sol dans lequel elle s’enfonça jusqu’aux mollets, elle poussa un soupir de contentement et incita sa sœur à faire de même :

    Elise : « Allez viens, tu ne risques rien ! Tu vas voir, il n’y a rien de plus agréable que de courir dans la neige. »
    Lilith : « Tu es sûre ? On va être en retard pour... »
    Elise : « Oh mais non ! Et puis papa et maman ne diront rien de toute façon, c’est ton jour après tout ! »
    Lilith : « Bon, d’accord… »

Lilith passa une jambe par-dessus la croupe de sa monture et en descendit maladroitement, elle, s’embourba dans la neige jusqu’aux genoux. C’est avec grande peine qu’elle rejoignit sa sœur qui flânait déjà près de la passerelle qui surmontait presque la moitié du lac. Si Lilith affichait un air mal assuré, Elise semblait profiter pleinement du grand air et tournoyait joyeusement telle une danseuse de ballet tout en avançant sur la passerelle.
    Elise : « N’est-ce pas magnifique ? Tu ne pouvais pas rêver mieux comme cadeau, hein !? »
    Lilith : « Hum, moui…C’était ça ton fameux cadeau, de la neige ? ».
    Elise : « Tu le découvrira bien assez tôt… »

Devant l’air perplexe de sa petite sœur, Elise leva les yeux au ciel et continua de parcourir la passerelle, sifflotant une partie d’une célèbre symphonie de Haydn. Lilith gravit les quelques marches qui menaient à la passerelle parcourue de givre puis continua sa route, la moue toujours boudeuse. Elle n’avait aucune envie de suivre sa sœur mais l’insouciance et la joie dont celle-ci faisait preuve la poussaient à marcher dans ses pas, au sens propre comme au figuré. L’enfant qu’était Lilith voulait grandir, découvrir, toucher du doigt un monde qui lui était inconnu, tandis qu’Elise désirait s’évader, se libérer de ses attaches. Elise était le modèle de Lilith, son guide, sa conseillère, et malgré leur différence d’âge elles demeuraient extrêmement proches l’une de l’autre, à tel point qu’elles marchaient, parlaient, s’habillaient de la même façon : Lilith ne concevait pas le monde sans Elise et Elise ne concevait pas le monde sans Lilith. Elles ressemblaient à deux anges dont la beauté et la gentillesse devaient épancher la douleur et la mélancolie du commun des mortels. Elles restaient néanmoins impénétrables, enveloppées d’un voile de mystère qui cachait une peur effroyable de perdre les êtres qui leur étaient chers.
    Lilith : « Elise !!! »

Lilith accéléra le pas en direction de sa sœur qui était maintenant au bord de la passerelle puis glissa sur le verglas qui recouvrait le bois avant de s’étaler lamentablement sur la glace ce qui lui arracha un petit cri de rage. Elise éclata de son rire mélodieux et s’installa sur la bordure du pont qui s’arrêtait en plein milieu du lac, ses pieds frôlant la couche de glace qui couvrait l’eau du gigantesque bassin. Elle fut bientôt rejointe par sa sœur qui s’était relevée avec hâte et montrait son apparent bonheur d’être en ces lieux :
    Lilith : « Plus jamais je te suivrais, plus jamais ! »
    Elise : « Tu dis toujours ça mais à chaque fois, tu me colles aux basques ! »

Lilith tira une langue rose à sa sœur et épousseta la neige sur son épais manteau blanc et ses cheveux flavescents pour ensuite s’asseoir près d’Elise qui fredonnait à présent un air de Beethoven, celle-ci prit la main de sa « pomme reinette » et lui sourit tendrement, elle tira un petit paquet d’une des poches de son long parka et le tendit à sa sœur :
    Elise : « Tiens. »
    Lilith : « C’est mon cadeau ? »
    Elise acquiesça et insista :
    Elise : « Vas-y, ouvre le. »

Le visage de Lilith s’illumina et la jeune demoiselle s’empressa de défaire délicatement les liens qui retenaient le tissu enveloppant une petite boîte finement sculptée, elle jeta un regard interrogatif à son interlocutrice puis ouvrit doucement le coffret : une charmante mélodie retentit tandis que deux danseurs virevoltèrent au creux de la boîte :
    Lilith : « Oh c’est la boîte de Grand-maman ! Tu l’as réparée ! »
    Elise : « Ca m’a coûté toutes mes économies d’ailleurs ! Qu’est-ce qu’il faut pas faire pour te contenter… »

Lilith se jeta sur Elise et la couvrit de baisers, l’aînée posa ses petits pieds sur la glace du lac et glissa gaiement au rythme de la musique, mimant une danseuse classique orgueilleuse ce qui déclencha l’hilarité de Lilith. Soudain un étrange craquement résonna, Elise se stoppa net dans son ballet et une expression inquiète apparut sur son visage, chose que Lilith ne remarqua pas tant elle était hilare. La glace se fissura ce qui provoqua un léger sursaut chez la cadette :
    Lilith : « Elise la glace… »

Une craquelure se faufila entre les jambes d’Elise dont la moue était de plus en plus terrifiée, elle tenta de faire un pas mais cela ne fit qu’aggraver les choses, Lilith s’apprêta à courir vers sa sœur mais celle-ci lui défendit d’approcher :
    Elise : « Ne bouge surtout pas d’ici ! »
    Lilith : « Mais… »
    Elise : « Quoiqu’il arrive, reste sur la passerelle ! »

Elle pointa un doigt en sa direction et lui lança un regard sévère, et tenta de faire un autre pas…qui fut celui de trop. La glace se brisa sous ses pieds, elle chut en arrière et son crâne alla cogner un morceau verglacé avant que son corps commence à sombrer dans les abysses. Lilith poussa un cri déchirant et lâcha la boîte pour se précipiter à son secours mais dés lors qu’elle posa un pied sur la glace, celle-ci se déroba et elle manqua de tomber, elle remonta difficilement sur la passerelle et avachie sur le sol, hurla le nom de sa sœur pendant plus d’une quinzaine de minutes en espérant qu’elle surgirait de l’eau, en vain. Elle clôt ses paupières et des larmes commencèrent à rouler sur ses joues tandis que son cri se muait en murmure et le murmure en silence…

_____________________________________________________________


Lilith ouvrit les yeux. Tout était flou, absolument tout. Elle sentait son corps entier se balancer d’avant en arrière en un rythme cadencé, elle remarqua également qu’elle était enveloppée d’une cape noire et qu’elle avait des difficultés à bouger ses membres. Aussi, elle constata qu’une nuit sans étoiles était tombée. Soudain, un bras l’engloba et inconsciemment elle sourit :
    Lilith : « Elise… »

Et à sa grande surprise, ce ne fut pas sa voix qui retentit mais celle d’un homme :
    Inconnu : « Ne vous en faites pas mademoiselle, on y est presque. »

Elle fronça les sourcils et sombra dans semi sommeil, et elle ne rêva que de sa sœur…

_______________________________________________________

Le château resplendissait de classe et de beauté. Partout, des luminaires avaient été installés et chaque aile de la demeure était illuminée de multiples décorations qui ornaient les murs, à l’extérieur et à l’intérieur. Aussi, la neige avait recouvert les somptueux jardins qui s’étendaient sur plus de dix hectares. Tout n’était que faste et opulence, et à vrai dire c’était absolument magnifique. Les chevaux franchirent l’immense portail en fer forgé et parcoururent un chemin bordé par d’immenses cèdres, ils atteignirent une cour où étaient garées de nombreuses voitures et la traversèrent avant de s’immobiliser devant les marches qui menaient à la porte d’entrée. Le cavalier qui chevauchait l’un des andalous descendit brusquement du cheval et, portant Lilith dans ses bras, frappa rageusement sur la porte, le majordome vint lui ouvrir :
    Mr Rufus : « Bonsoir, repassez à un autre… »
    Inconnu : « Est-ce le château des McLyne ? »
    Mr Rufus : « Oui mais ce n’est vraiment… »
    Inconnu : « J’ai retrouvé leur fille… »

Le jeune homme retira la capuche qui cachait le visage angélique bien que très blême de Lilith et le majordome le fit immédiatement entrer :
    Mr Rufus : « Portons la à madame »

L’inconnu pénétra dans la demeure et suivit le majordome qui se mit à courir à travers l’immense hall. Ils coururent pendant cinq bonnes minutes, salle après salle, couloir après couloir, avant d’arriver dans un petit salon très cosy dont la décoration avait été refaite spécialement pour l’anniversaire de Lilith. Une femme particulièrement belle était assise en face d’un piano et jouait une mélodie mélancolique, c'était de cette façon qu'Izold McLyne se rassurait, en jouant du piano. Remède dont se servira sa deuxième fille bien plus tard...:
    Mr Rufus : « Madame ! Nous avons retrouvé Lilith, mais je crains fort qu’elle soit dans un état d’hypothermie, il faut appeler un médecin. »

Izold McLyne se précipita vers l’inconnu et lui prit sa fille des bras :
    Izold : « Oh mon bébé, ma perle… »

Elle l’allongea près du feu et brusquement, elle dégaina une longue baguette en bois et la pointa vers sa progéniture sans dire mot. Aussitôt, celle-ci reprit des couleurs, sa mère l’enlaça et frotta énergiquement ses membres, Lilith ouvrit péniblement les yeux et déclara :
    Lilith : « Elise…L’eau… »

Izold blêmit et se retourna vers le jeune homme :
    Izold : « Où…où l’avez-vous trouvé ? »

Le jeune homme fronça les sourcils, et ne cessant de détailler le bout de bois que Mrs McLyne tenait à la main, balbutia :
    Inconnu : « Je l’ai vu qui gisait sur le bord de la passerelle près du lac bordé par la forêt, alors j’ai immédiatement couru à son secours, j’ai trouvé ça à côté d’elle »

Il tendit la boîte à musique à Mrs McLyne et continua :
    Izold : « Il n’y avait personne d’autre avec…avec elle ? »
    Inconnu : « Non, elle était seule, mais lorsque je l’ai prise dans mes bras, elle n’a cessé de me répéter le prénom Elise et de pointer un gros trou dans le lac, j’ai songé à aller voir mais la glace était beaucoup trop fragile… »

Izold eut le souffle coupé et s’empressa d’interroger sa fille qui tentait de se redresser vainement :
    Izold : « Ma chérie, où est Elise ? Dis moi où est Elise s’il te plait… »

Plusieurs flashs jaillirent dans l’esprit de l’enfant, la boîte de musique, sa sœur, la danse, les chevaux, la glace, sa tête, l’eau :
    Lilith : « …Elle est…en dessous de la glace… »
    Izold : « De quelle glace ?! OU ? »
    Lilith : « Dans l’eau…le lac, elle est tombée dans l’eau. »

Un hurlement inhumain déchira la nuit noire…



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*{ Chapitre 2 : Paris, je t'aime.


« 28 août 2055, Paris.

Le Taj Mahal, Big Ben, des cerisiers japonais, la Mecque, la Chapelle St Sixtine, la place Rouge, la Statue de la liberté, la Statue de Jésus à Rio, Jamaâ El Fna, la Tour Eiffel…J’ai vu tant de villes, tant de paysages défiler, certains tellement splendides que même dans mes rêves les plus fous je n’aurais pu concevoir telle merveille. Mais même la plus belle des choses n’arrive pas à apaiser ma colère, à égayer mon être…Elle me manque, elle me manque tant : Elise. Rien ne peut combler le vide qu’elle a laissé. J’aimerai tellement la rejoindre mais je ne peux me résoudre à laisser Lilith seule dans ce monde injuste et fait de violence, elle est trop fragile, trop pure, trop innocente. Depuis la mort de sa sœur, j’ai l’impression qu’elle vit dans un autre monde, qu’elle n’est pas avec nous, et je n’ose pas la laisser affronter le monde extérieur. Mais plus les années passent et plus elle se renferme sur elle-même, je suis en train de la perdre petit à petit. Elle ne sort jamais, elle ne parle qu’occasionnellement et passe ses journées auprès de son père qui n’est toujours pas sorti de son mutisme, il est comme un légume qui mange et dort, sans rien faire ni dire de la journée, lui qui était autrefois si plein de vie.
Voir le monde n’a fait que me conforter dans mon idée : Lilith doit rester avec moi, quoiqu’il en coûte. Chaque jour la peur qu’elle me fuit me terrifie et hante mes nuits, si elle part, elle mourra. Elle est excessivement naïve et fera confiance au premier venu, pour l’instant sa soif de découvrir ce qui l’entoure n’a pas besoin d’être étanchée mais un jour ou l’autre, elle surmontera son chagrin et voudra me quitter et je ne pourrai la laisser faire. C’est pour cette raison que je ne la laisse jamais sortir. C’est un sacrifice que j’ai choisi de lui infliger mais c’est pour son bien. Cependant elle est intelligente et s’évade de sa prison dorée à travers les livres et les arts qui représentent une ouverture sur un monde qui lui est inconnu, ce monde qui m’a pris Elise. Je vois souvent Lilith contempler l’extérieur à travers la fenêtre, l’air songeur, rêvant de toucher du doigt toutes ces merveilles. Pour le moment elle n’ose s’opposer à moi, elle est trop jeune pour m’affronter même si elle a acquis une maturité et une façon de concevoir la vie que bien des gens n’ont pas. Mon ange, mon rayon de soleil, ma perle…je l’aime.
A présent une nouvelle menace plane au dessus de sa tête, elle est dans sa onzième année, et mes anciens démons vont bientôt revenir la hanter… ».



Un soleil de plomb culminait dans le ciel azur de la Cité des Lumières. La clameur de l’eau dans la fontaine parvenait jusqu’aux oreilles de la jeune demoiselle assise sur le bord de son lit. Elle pinçait les cordes d’une guitare acoustique de couleur ocre tout en souriant radieusement à l’individu assis sur le fauteuil en face d’elle. Des rayons de soleil qui s’introduisaient à travers la fenêtre ouverte, doraient ses cheveux de blé et illuminaient son visage presque céleste, ses prunelles céruléennes parcouraient l’homme inexpressif qui lui faisait face tandis que ses doigts fins courraient sur le manche de la gratte, elle s’embellissait chaque jour de plus en plus. L’adolescente s’interrompit et posa la guitare sur le lit, elle se leva et alla déposer un baiser sur le front du vieil homme, elle s’exprima en français :

    Lilith : « Vous avez vu Papa !? J’ai presque réussi à reconstituer toute la mélodie ! »

Joseph McLyne n’eut aucune réaction, il se contenta uniquement de cligner des yeux. Lilith continua en anglais :

    Lilith : « Si seulement je savais ce que Maman a fait de la boîte, je pourrai facilement retrouver la partie dont j’arrive pas à me souvenir… »


Elle soupira et alla se rasseoir sur son lit avant de s’étendre de tout son long dessus :

    Lilith : « Vous savez hier soir il y avait de la musique dans le bar d’en face, celui à côté de l’épicerie, ils ont passé les Doors ! Vous y croyez à ça ? Les Doors ! J’aurais tellement voulu y aller…Mais maman n’a pas voulu me laisser sortir, elle a dit que ce serait trop dangereux… »


Lilith se mit à détailler le plafond et poursuivit sa conversation :

    Lilith : « Parfois je me demande si elle se venge sur moi…Elle m’a enfermée dans un cocon…Ca fait combien de temps qu’on a pas vu grand-papa et grand-maman, 3 ans ? Et puis ça fait si longtemps que je ne suis pas montée à cheval…J’en ai tellement marre de rester enfermée à longueur de journée, je voudrais m’évader, partir…Vous en pensez quoi vous ? »


Elle se releva pour interroger son père du regard mais celui-ci ne bougea pas d’un pouce :

    Lilith : « De toute façon je parle dans le vide, tout le temps…C’est de votre faute tout ça, si je deviens skyzo ou parano, faudra pas se demander d’où ça vient ! ».


Elle tendit le bras et attrapa sa montre : 14h00. Les journées s’écoulaient trop lentement à son goût, chaque jour Lilith restait enfermée dans l’immense appartement parisien qui, en plus d’avoir une vue imprenable sur la Tour Eiffel, était située dans l’un des quartiers les plus animés de la ville. La tentation était forte, trop forte, si bien que parfois il lui prenait l’envie de s’échapper dehors par le biais de sa fenêtre toujours ouverte mais elle ne pouvait faire ça à sa mère, ça la tuerait probablement. Alors elle demeurait toujours parmi ses livres, ses instruments, ses toiles, ses films…et autres objets et domaines qui égayaient son existence. La seule sortie que sa mère lui accordait était son cours de danse quotidien qui était dispensée par sa mère elle-même, dans une salle non loin de l’appartement. Elle était enchaînée à sa mère qui ne voulait la laisser jouir de sa liberté…Mais depuis quelques temps sa monotone de vie se trouvait perturbée…Des lettres. Qu’elle recevait chaque jour à la même heure, transmettant toutes le même message, un message qui lui paraissait incongru, une histoire d’école de magie complètement absurde. Plus étonnant encore, ces lettres lui étaient transmises par le biais de hiboux, chose plutôt inhabituelle à son époque.
Mais plus elle y réfléchissait, plus elle se souvenait de choses dans son enfance faisant allusion à la magie. Elle n’y avait jamais vraiment prêté attention néanmoins sa sœur parlait souvent de son école et à quel point elle était « magique ». Elle se souvenait aussi de sa mère faisant voleter des choses dans l’air lorsqu’ils habitaient au château…Pourtant, son père, lui, n’avait jamais commis d’actes étranges…Ainsi elle entrait souvent dans de grandes réflexions, pesant le pour et le contre, la rationnel et l’irrationnel…Mais à 11ans à peine, cela se limitait à « Alors les fées elles existent vraiment ? Mais non c’est pas possible…À moins que ça soit un monde un peu comme dans Peter Pan ou Alice au pays des merveilles… ».


    Grand-maman : « Ca a fait ça aussi à ton père quand il a appris que sa femme était une sorcière mais bon lui il est pardonnable puisque c’est un moldu mais toi en revanche ma petite, tu as beaucoup de choses à rattraper ».


Lilith sursauta et se releva avec hâte de son lit pour se coller contre le mur, sa grand-mère se tenait là au beau milieu de sa chambre vêtue d’un tailleur élégant, la regardant d’un air bienveillant. Lilith jeta un regard à son père qui semblait aussi surpris qu’elle, pour une fois :

    Lilith : « Est-ce que…est-ce que…je suis en train de rêver ? »
    Grand-maman : « Je ne crois pas que ce soit le genre de rêves que tu fasses pendant la nuit ma chérie… »


Lilith baissa les yeux, depuis quatre ans nuit après nuit, elle ne cessait de rêver d’Elise :

    Lilith : « Comment…comment avez-vous… »
    Grand-maman : « Oh j’ai utilisé le portoloin de ton grand-père, j’en suis pas fada habituellement mais là c’est pour une occasion exceptionnelle. »
    Lilith : « Un portoloin ? »
    Grand-maman : « Oui un porto…enfin t’apprendra bien vite de quoi il s’agit, ne t’en fais pas…Bon t’es prête pour aller à l’école ? »
    Lilith : « L’école ? »
    Grand-maman : « J’imagine que t’as reçu les lettres, non ? »
    Lilith : « Les lettres…Tout ce que j’ai reçu c’est cela. »


Sans quitter sa grand-mère des yeux, elle s’accroupit et tira un coffret en cèdre en dessous de son lit, elle l’ouvrit et après avoir fouillé quelques secondes, en ressortit un paquet de lettres identiques. Elle s’approcha prudemment de sa grand-mère et lui tendit timidement les missives :

    Grand-maman : « Oui, voilà c’est ça. Bon la rentrée est dans 3 jours, et il faut encore acheter tes affaires scolaires. »
    Lilith : « Mais pour aller où ? »
    Grand-maman : « À Poudlard voyons ! »
    Lilith : « Poudlard ? »
    Grand-maman : « L’école de magie, Poudlard ! »
    Lilith : « Ecole de magie ? Mais qu’est-ce que vous me racontez grand-maman ? »
    Grand-maman : « Ne me dis pas que ta mère… »


Mrs Breit dévisagea sa petite-fille et leva les yeux au ciel, avant de tirer une baguette du sac qu’elle portait et de la pointer vers la double porte qui menait au salon de l’appartement, celle-ci s’ouvrit dans un fracas impressionnant. Tout en écarquillant les yeux, Lilith suivit sa grand-mère qui déambulait furieusement dans la maison parisienne :

    Grand-maman : « Où est passée ta mère ?! Je vais la… »
    Izold : « Tu vas me quoi ? »


Izold McLyne se tenait dans l’encadrure de la porte d’entrée, des sacs dans les mains, le visage inexpressif, dur, glacial :

    Izold : « Lilith, va mettre ça dans la cuisine. »
    Lilith : « Mais… »
    Izold : « Maintenant ! »
    Grand-maman : « Non restes ici… »
    Izold : « C’est ma fille et.. »
    Grand-maman : « Comment as-tu pu lui faire ça ? Comment as-tu pu être aussi égoïste ? »
    Izold : « Je ne fais que mon devoir de mère, c'est-à-dire la protéger. »
    Grand-maman : « En la laissant dans l’ignorance la plus complète, en lui cachant qui elle est vraiment !? Tu savais pertinemment qu’elle viendrait à le découvrir un jour, te rends tu compte de l’acte que tu as commis ? Ce n’est pas ta chose Izold, ce n’est pas parce qu’Elise est morte que Lilith a le même destin. »
    Izold : « Ne t’avises plus jamais de prononcer son nom ! »
    Grand-maman : « Tu crois que tu es la seule à avoir souffert et à souffrir de ça ? Regarde ton mari ! Il n’est plus depuis qu’elle est morte, regarde ta fille, si jeune, et qui a déjà traversé tant d’épreuves… »
    Izold : « …Tout ceci ne la ferait que plus souffrir… »
    Grand-maman : « Qu’en sais-tu ? Tu ne l’as jamais laissée rien faire de sa vie. »
    Izold : « JE PRENDS SOIN D’ELLE! »
    Joseph : « Ou elle prend soin de toi.»


Lilith se tourna brusquement vers la porte de sa chambre, son père était debout, empreint d’une douleur apparente, elle se précipita vers lui et resta immobile, incrédule :

    Lilith : « Papa… »
    Joseph : « Emmenez-la Isabelle, je m’occupe d’Izold. »


Isabelle Breit acquiesça et s’avança en direction de l’enfant qui fixait ardemment son père :

    Lilith : « Papa… »
    Joseph : « Grand-maman va s’occuper de toi, tu vas enfin pouvoir partir à la conquête du monde ! »
    Izold : « Je ne vous laisserai pas me la prendre… »


Izold accourut en direction de sa fille mais son mari s’interposa et retint sa femme fermement, apparemment torturée par la tristesse que celle-ci éprouvait. Isabelle Breit prit Lilith par la main, celle-ci était étonnement docile vu la situation dans laquelle elle était. Isabelle tendit son sac à Lilith et déclara dans un souffle :

    Grand-maman : « Prends la poignée et tiens moi fermement la main. »
    Lilith : « Et papa ? Et maman ? Et la maison ? »
    Grand-maman : « Ne t’inquiète pas, tu les reverra bientôt, je te le promets. »
    Izold : « Lilith… »


Isabelle prononça quelques mots et toutes deux disparurent subitement de l’appartement…



100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| 668574Anne_Marie_2

*{ Chapitre 3 : Babe, it's a wild world.


Première année :

    Vendeur : « Ahah ! Je crois que j’ai enfin trouvé ce qu’il vous faut ! »


Lilith sursauta et se cacha derrière son grand-père dont le rire tonitruant retentit, faisant trembler les murs :

    Grand-papa : « Voyons n’aies pas peur, Mr Harrison peut être un peu brusque parfois mais c’est un homme très gentil mon cœur. »


La jeune fille déglutit et, prenant son courage à deux mains, s’approcha prudemment du comptoir :

    Vendeur : « Voilà mademoiselle, un vrai petit chef d’œuvre cette baguette ! Sculptée dans du bois de cèdre du Japon, elle contient en son sein une écaille d’Opaloeil des Antipodes recouverte d’une fine couche d’argent issu d’une coquille d’œuf d’Occamy, c’est l’argent le plus pur qui soit, ma petite ! »


L’homme tendit la baguette à Lilith qui la prit délicatement entre son pouce et son index. Elle était longue et fuselée, extrêmement légère, et son bois sombre dégageait une odeur des plus agréables ; elle était élégante et d’un point de vue purement esthétique, absolument splendide ! L’enfant caressa le bout de bois avec fascination puis déclara :

    Lilith : « C’est avec ça qu’on fait de la magie ? »


Son grand-père l’observa tendrement, et s’accroupit péniblement pour être à sa hauteur :

    Grand-papa : « Oui, c’est un des outils qui vont t’aider à manipuler la magie mais n’oublie pas que c’est de ta tête dont tu devras te plus le servir, ma perle ».


L’évocation de ce surnom provoqua un profond malaise chez la jeune adolescente, sa mère l’appelant souvent ainsi, elle adopta une moue attristée, posa la baguette sur le comptoir et revint aux côtés de son grand-père. Celui-ci, ayant remarqué l’expression de sa petite fille, s’empressa d’ajouter :

    Grand-papa : « Bon c’était la dernière chose dont nous avions besoin, tu peux aller te promener en attendant que je règle monsieur Harrison ».


William Breit fit un clin d’œil amical à Lilith et se lança dans une discussion à propos d’un sport nommé Quidditch qui semblait passionner les deux individus. La jeune fille quitta la boutique et commença à flâner dans les rues d’une ville qui dans son esprit s’apparentait à Londres mais dans un style beaucoup plus étrange. La magie dont parlaient ses grands-parents était présente absolument partout, chaque individu susceptible de se promener dans la ruelle qu’elle arpentait était susceptible de dégainer sa baguette et de jeter un sort qui aux yeux d’un sorcier serait parfaitement banal, mais à ceux de Lilith, serait quelque chose d’extraordinaire ! Surtout quand on sait qu’elle ne sortait plus depuis un certain nombre d’années, tout lui paraissait réellement grandiose. Les gens qui riaient dans les bars, les adolescents qui faisaient du lèche-vitrine, les animations dans les rues, la musique, les magasins, les êtres humains…elle découvrait enfin le monde et il était magnifique.

    Grand-papa : « Toujours en train de rêvasser, hein ? Tiens, je t’ai acheté des bonbons, retournons au manoir maintenant ».


_______________________________________________________


Seconde année :

    Lilith : « AHHHHHHHHH ! »


Lilith bascula en arrière, trébucha sur une racine et s’étala de tout son long sur le sol. Une douleur fulgurante transperça son corps tout entier, elle grimaça et se traîna sur le sol comme si elle tentait d’échapper à un agresseur :

    Elève : « Non mais t’es pas bien ou quoi ? Tu vas nous faire repérer et si jamais on se fait prendre, je donne pas cher de notre peau ma vieille ! »
    Lilith : « Tu…tu l’as vu ? »
    Elève : « De quoi ? »
    Lilith : « Le cheval démoniaque là bas, tout noir avec des ailes. »
    Elève : « Oh ce n’est qu’un sombral, ils sont pas méchants mais ils aiment la chair fraîche des jeunes filles blondes, au teint clair et aux yeux azurs. »


Lilith pâlit et balbutia :
    Lilith : « Je devrais peut-être pas rester ici alors.. »
    Eleve : « Oh mais je plaisantais ! Arrête d’être aussi crédule, ça devient ennuyeux à force ! Tu gobes n’importe quoi… »


L’élève aida Lilith à se relever et celle-ci se mit à boiter en direction de la lisière de la forêt, son interlocutrice la rattrapa et demanda piquée par une curiosité qui la rendit très indiscrète :

    Elève : « Seules les personnes ayant vu un être mourir peuvent voir les Sombrals tu sais… »


Lilith se tourna vers la jeune fille et la dévisagea plutôt méchamment, elle qui était habituellement d’une nature gentille, douce et agréable, lâcha froidement :

    Lilith : « Mêle toi de tes affaires ».
    Elève : « Oh ça va, pas la peine de prendre ce ton là, de toute façon t’es trop bizarre comme fille. »


Et c’est ainsi que Lilith fut considérée comme l’élève bizarre de service.

___________________________________________________________


Troisième année :
    Professeur : « Bien, nous allons faire un cours de pratique aujourd’hui, rangez vos livres et suivez mes instructions ».


Lilith émergea de son livre et examina avec dédain les pimbêches qui se précipitaient dans la salle voisine qui communiquait avec la classe. Elle se leva sans grande hâte et suivit la masse qui s’éparpillait à présent dans la pièce épurée, complètement vide, il demeurait seulement une porte en bois au fond de la salle.

    Professeur : « Bon…qui sera notre victime… ».


L’homme tendit sa baguette vers la porte qui s’ouvrit brusquement. Rien ne se produisit. Puis peu à peu de l’eau recouvrit le plancher de la pièce, la respiration de Lilith se fit alors beaucoup plus rapide, elle craignait l’eau plus que tout. Un corps inerte apparut subitement, c’était une jeune femme vêtue de haillons et à la peau bleuâtre, Lilith s’attendit à voir sa sœur mais ce ne fut pas elle qu’elle vit mais sa propre personne, étendue par terre, morte. Elle s’effondra sur le sol et se mit à sangloter, les autres élèves observèrent la scène avec un certain effroi :

    Professeur : « Bien Mlle McLyne, pensez à quelque chose de joyeux, pensez à une situation ridicule… »


Lilith n’écoutait pas, elle était obnubilée par ce corps qui était le sien, sans vie, sans espoir, sans ambition, elle était destinée à mourir, à se retrouver seule, perdue.

    Elève : « Lilith…Lilith reprends toi…Monsieur je crois qu’elle est en état de choc »


L’homme leva sa baguette et tout disparut immédiatement, il s’approcha près des deux jeunes filles et déclara l’air quelque peu préoccupé par son état :

    Professeur : « Emmenez la à l’infirmerie, je préfère être sûr qu’elle va bien »


C’est ainsi que de folles rumeurs commencèrent à courir au sujet de Lilith…

________________________________________________________


Quatrième année :

Une pluie battante tambourina rageusement sur les vitres de la pièce, les gouttes perlaient une à une sur les carreaux des fenêtres grillagées, elles glissaient et venaient s’écraser sur le rebord. Ce tapotage incessant engendra une ambiance sécurisante, il ne manquait plus qu’un feu de bois crépitant dans une cheminée pour se sentir pleinement à l’aise. Malheureusement la pièce dans laquelle les McLyne se trouvaient n’avait rien de particulièrement chaleureux et de réconfortant, les murs étaient gris, le sol sentait le désinfectant et les rares meubles qui s’y trouvaient étaient plutôt délabrés. A vrai dire cet endroit mettait plutôt Lilith mal à l’aise :

    Lilith : « Vous auriez pu la mettre autre part, c’est déprimant ici. »
    Joseph : « C’est le meilleur établissement sur Paris. »
    Lilith : « Pourquoi vous ne la ramenez pas au château ? Il est en ruines ! Je suis sûre que maman aimerait y retourner ! »
    Joseph : « On en a déjà discuté Lilith »
    Lilith : « Elle a besoin de ses proches, de… »
    Isabelle : « Allons Lilith, ne recommence pas. »


Lilith croisa les bras sur sa poitrine et adopta une moue contrariée :

    Lilith : « Pas étonnant qu’elle ne soit pas bien »


Son père s’apprêta à rétorquer mais fut interrompu par l’irruption dans la salle d’une femme en blanc accompagnée d’une jolie blonde enveloppée dans un puncho. Elles s’avancèrent en direction des quatre individus qui se tenaient immobiles au milieu de la salle jusqu’à ce que Lilith court en direction de sa mère :

    Lilith : « Maman ! »


Izold eut un sourire lumineux, elle ouvrit ses bras en direction de sa fille et l’enlaça affectueusement. La jeune femme caressa ses cheveux blonds et lui baisa le front :

    Izold : « Comme tu as grandi, tu me ressembles un peu plus d’année en année. ».


Izold prit le bras de sa progéniture et s’avança vers sa famille, les yeux bordés de larmes. Silencieuse, elle étreignit pendant un long moment ses parents et embrassa tendrement son mari :

    Izold : « Venez ».

Elle invita ses proches à la suivre, ils s’exécutèrent et pénétrèrent dans un endroit moins austère, une sorte de petit salon sobre mais agréable. Chacun prit place sur un fauteuil et examina pendant quelques minutes l’endroit ; la lumière tamisée et les couleurs chaudes donnaient une ambiance tout à fait plaisante à la petite pièce. Izold fut la première à reprendre la parole, déclarant dans un sourire :

    Izold : « Alors comment ça va à l’école ? »
    Lilith : « Oh ça peut aller…Disons que j’ai eu du mal à m’adapter. »
    Izold : « Vraiment ? Je me souviens de mon temps, l’école représentait pour moi un véritable refuge et un endroit pour faire la fête ! »
    Isabelle : « Les temps ne sont plus aussi sûrs qu’ils ne l’étaient à ton époque ».


William Breit donna un petit coup de coude à sa femme et lui lança un regard noir qui traduisait une envie de la réprimander :

    William : « L’école confère néanmoins une certaine sécurité aux élèves ».


William eut un sourire qui se voulait convaincant mais Izold eut une expression inquiète, Lilith s’empressa de changer de sujet :

    Lilith : « Eh maman, vous saviez que mon arrière grand-mère était une vélane ? »
    Izold : « Bien sûr que je le savais ! Comment crois-tu que j’ai séduit ton père ? C’est très pratique d’avoir ce genre de gène ma petite… »


Elle rit doucement puis, semblant avoir un éclair de génie, se leva et sortit de la salle. Toute la famille s’interrogea du regard et haussa les épaules, se demandant ce qu’elle était partie chercher ou faire. Elle revient au bout de quelques minutes, une boite dans la main : la boîte à musique. Les prunelles de Lilith s’illuminèrent :

    Lilith : « La boite de grand-maman ! »
    Izold : « J’ai pensé qu’elle devait te revenir. »
    Isabelle : « Oui enfin théoriquement elle me revient de droit mais… »


Elle détailla l’expression réprobatrice de son mari et ajouta :

    Isabelle : « Mais c’est ton cadeau ma chérie. »


Lilith effleura le boîtier du bout des doigts et respira l’odeur qui se dégageait du bois. Une larme roula le long de sa joue, elle ouvrit le petit coffret finement travaillé et se délecta de la musique qui en émana, contemplant également les petits danseurs qui tournoyaient d’une manière mécanique.

    Lilith : « Merci maman ».


Lilith posa sa tête sur l’épaule de sa génitrice tandis qu’une infirmière surgit spontanément dans la pièce :

    Infirmière : « Mme McLyne, c’est l’heure de prendre vos médicaments ».


Izold soupira et se releva lentement, ce que le reste de la famille fit également :

    Izold : « Vous devriez partir, ces trucs-là quand je les prends ça me rend gâteuse. »

Lilith peina à retenir plus de larmes et enlaçant sa mère, murmura :

    Lilith : « Je vous sortirai de là Maman, je vous le promets ».


Izold eut un léger sourire, puis embrassa ses parents ainsi que son mari. Elle ne s’attarda pas plus longtemps et étreignant une dernière fois sa fille, quitta la le salon.

______________________________________________________________

Cinquième année :
    Garçon : « Alors ta sœur c’était Elise McLyne ? »
    Lilith : « Euh ben oui… »
    Garçon : « Rooh elle était sacrément belle…Tu lui ressembles beaucoup d’ailleurs. »
    Lilith : « Si tu le dis. »
    Garçon : « Ca te dirait qu’on s’éloigne un peu d’ici, toi et moi ? »
    Elève : « Tu vois bien qu’elle veut pas de toi Garett, allez va chasser autre part »


La jeune fille aux cheveux d’ébène fit signe au garçon de disparaître et celui-ci s’exécuta dans un grognement. Elle entraîna Lilith avec elle et la fit sortir sur un gigantesque balcon qui donnait une vue imprenable sur un jardin anglais de toute beauté. De la musique assourdissante retentissait à l’intérieur du manoir au style victorien dont les deux jeunes filles venaient de sortir avec hâte.

    Is it my imagination
    Or have I finally found something worth living for?
    I was looking for some action
    But all I found was cigarettes and alcohol


    Lilith : « Pourquoi tu l’as congédié ? Je l’aimais bien pourtant ! »
    Elève : « Ahah je t’adore, t’es trop mignonne ! Mon cher frère est en quête de chair fraîche et tu es la proie idéale, crois moi ! »

    You could wait for a lifetime
    To spend your days in the sunshine
    You might as well do the white line
    Cos when it comes on top . . .


Soudain, un immense fracas se fit entendre et deux garçons traversèrent la porte fenêtre. Lilith poussa un cri strident ce qui déclencha les rires de son interlocutrice. Les deux individus se relevèrent avec grande peine, et s’excusant pour le vacarme et la stupeur qu’ils avaient provoqué, retournèrent à l’intérieur pour régler leur compte à ceux qui leur avaient fait ça :

    You gotta make it happen!

    Lilith : « Mais qu’est-ce que je vais dire à mes grands-parents ! Ils vont me tuer c’est sûr ! »
    Elève : « Rooh pas de panique… »

La jeune fille sortit sa baguette et la braqua en direction de la porte fenêtre :

    Elève : « Reparo ! »


Immédiatement, les débris de verre disparurent et les carreaux se reconstituèrent un à un. Lilith resta néanmoins pétrifiée, apparemment choquée par ce qui venait de se passer :

    Elève : « Détends toi, c’est bon, c’est fini. »
    Lilith : « J’aurais jamais dû t’écouter ! »
    Elève : « Sois pas si rabat-joie ! Tiens bois ça, ça va te calmer »


Son interlocutrice lui tendit un verre rempli d’une liqueur à l’apparence visqueuse et peu appétissante, suspicieuse, Lilith renifla le liquide et scruta son amie du regard pour tenter de trouver anguille sous roche. Celle-ci ne cilla pas, Lilith en déduit alors qu’il n’y avait aucun danger et but la boisson d’un seul trait. Elle sombra aussitôt dans un état second…

_____________________________________________________________


Elle se réveilla au beau milieu du jardin français, de l’autre côté du manoir. Un mal de tête atroce l’obligea à rester allongée un moment sur l’herbe humide. Des flashs revenaient incessamment dans son esprit : le manoir, la musique, les rires, la partie de cache-cache dans le jardin, des soupirs au loin…Elle déglutit et massa doucement ses tempes avant de rouvrir les yeux, un petit croissant de lune éclairait la nuit noire et les lumières du manoir étaient éteintes. Elle constata qu’elle portait un peignoir et non plus la somptueuse robe de soie argentée qui mettait en valeur sa silhouette élancée et ses courbes insolentes. Son teint se fit encore plus blême que d’habitude, elle espérait qu’elle n’avait rien fait d’irresponsable durant ce moment de cécité.
Elle se releva lentement et prit l’initiative de retrouver les autres participants de la soirée, prenant sa baguette qui était glissée dans sa botte, elle lança un sortilège afin d’éclairer son chemin et partit à la recherche de ses camarades.
Les jardins étaient de vrais labyrinthes, et elle se perdit rapidement, à son grand damne. Elle tournait, retournait et re-retournait inlassablement mais ne trouvait jamais la sortie. Elle finit même par s’effrayer toute seule, alors évidemment lorsqu’elle entendit des bruits de pas non loin d’elle, elle commença à paniquer…Elle se mit à courir, à tourner en rond, brandissant sa baguette à chaque bruit suspect qu’elle entendait. Lorsque soudain…un choc. Elle s’effondra
et hurla à la mort, une vague argentée jaillit de sa baguette durant sa chute et un majestueux Simurgh fonça tout droit vers son potentiel agresseur :

    Garett : « Non mais ça va pas de m’envoyer ton patronus ! T’es malade ou quoi ? Je vais devenir aveugle à cause de toi ! »


En entendant cette voix familière, les battements du cœur de Lilith ralentirent, et celle-ci poussa un soupire de soulagement :

    Lilith : « Enh Garett ! Je suis tellement contente de te voir ! Je suis affreusement désolée, je l’ai pas fait exprès…j’ai rien dit pourtant ! »
    Garett : « Mouais… Mais qu’est-ce que tu fais là ? Tout le monde te cherche ! »
    Lilith : « Je me souviens de rien j’ai bu ce truc et fiou, trou noir. »
    Garett : « Hum, je me disais aussi t’étais bizarre pendant la soirée…allez viens, rentrons dans le manoir. T'as besoin de dormir si tu veux être en forme pour demain».


Le patronus s’évanouit au loin, Lilith prit la main de son interlocuteur, se releva lentement et se dirigea vers la sortie, guidée par Garett.
La rentrée était dans deux jours et elle avait l'impression de n'avoir accompli le quart de ce qu'elle voulait faire de ces vacances, elle n'avait fait que réviser ses cours et s'était enfermée dans le manoir de ses grands-parents jusqu'à ce que la moitié de sa promo débarque à l'improviste il y a quelques heures à peine.
Ses grands-parents étaient partis dans le sud de l'Angleterre depuis un peu plus d'une semaine afin de reprendre le château de ses parents en main, pour son plus grand bonheur d'ailleurs puisque elle n'y était pas retournée depuis la mort d'Elise...
Elle n'allait même pas leur dire au revoir demain avant de prendre le train et cela la perturbait quelque peu étant donné qu'ils étaient là à chaque rentrée depuis qu'elle était scolarisée à Poudlard. A croire qu'elle devenait une femme...responsable. C'est pas demain la vieille...



Dernière édition par Lilith S. McLyne le Dim 29 Nov - 16:46, édité 22 fois
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MessageSujet: Re: 100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne||   100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| EmptyVen 20 Nov - 20:08

    Super choix d'avatar ♥️
    Bienvenue 100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| 196574
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MessageSujet: Re: 100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne||   100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| EmptyVen 20 Nov - 21:07

Bienvenue (:
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MessageSujet: Re: 100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne||   100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| EmptyVen 20 Nov - 21:46

Bienvenue !
la chanson est <333

edit : t'as des goût musicaux splendides ! J'ADOORE
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MessageSujet: Re: 100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne||   100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| EmptyVen 20 Nov - 22:40

    Bienvenue (:
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MessageSujet: Re: 100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne||   100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| EmptyVen 20 Nov - 23:10

Merci à tous ! (L)

P.S : Hihi c'est gentil Liv, Very Happy.
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MessageSujet: Re: 100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne||   100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| EmptySam 21 Nov - 12:34

    Bienvenue
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MessageSujet: Re: 100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne||   100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| EmptySam 21 Nov - 12:50

Bienvenue. Très bon choix d'avatar.
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MessageSujet: Re: 100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne||   100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| EmptySam 21 Nov - 13:55

    Bienvenue Lilith !
    Bonne continuation pour la suite de ta fiche,
    bon choix d'avatar Smile
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MessageSujet: Re: 100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne||   100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| EmptyDim 22 Nov - 17:30

Ah quel accueil ! Ca fait plaisir ! Merci à vous & c'est vrai qu'Anne-Marie est très jolie, ♥️.

EDIT : Je crois que j'ai fini...Sans fausse modestie, l'histoire n'est pas terrible...dites moi si il faut peaufiner telle ou telle chose, Smile.
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Choixpeau Magique
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MessageSujet: Re: 100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne||   100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| EmptySam 12 Déc - 12:27

    Pour te valider, il me faut connaitre ta maison.
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Satis J. Baldwin
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MessageSujet: Re: 100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne||   100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| EmptyDim 13 Déc - 14:35




    Bienvenue parmi nous miss =D 'enjoy'

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MessageSujet: Re: 100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne||   100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| EmptyDim 13 Déc - 16:41

bienvenue à toi =D et Super avatar Wink
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MessageSujet: Re: 100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne||   100%__||Alice in wonderland ; Lilith Shosanna McLyne|| EmptyDim 28 Fév - 22:24

Bonjour,

Cela fait largement plus d'une semaine que nous n'avons pas de nouvelles et que tu n'as pas fini ta fiche. Le Staff te donne trois jours pour nous donner un signe de vie, après quoi, ton compte sera supprimé et ta fiche sera envoyée dans les échecs.

A bientôt !

PS : Ce délai de trois jours n'est qu'une période pour que tu nous fasse part de ta réponse car nous savons à quel point il est dur d'associer période scolaire et RPG. De plus, pour te valider, il ne nous manque que ta maison ^^
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