Un beau matin glaciale à Poudlard, un jeune homme marchait calmement sur le bois qui appartenait au vieux pont qui reliait le château à la foret. Il avait les mains dans les poches et son corps tremblait. Il respirait difficilement et faisait jaillir de sa bouche une fumée blanche qui s'évaporait ensuite. Il était bientôt arrivé de l'autre coté de ce pont et le bois sous ses pieds craquait. Il était vêtu d'un long manteau noir et d'une écharpe grise en laine enroulée autour de son coup. Il posa enfin un pied sur la première marche qui clôturait sa traversée et foulait maintenant l'herbe délimitée par quelques menhirs placés en rond tout autour de lui.

C'était Edward qui, de bon matin se rendait à la volière pour assister au levé de soleil comme beaucoup de matins récemment. En cet endroit peut fréquenté il pouvait entendre les oiseaux chanter et sentir le vent frais caresser son visage. Edward d'où il était apercevait la tour en haut d'une petite montée. Il entama la fin de sa marche et commença à gravir la pente. Il pouvait maintenant voir le pont rétrécir de mètres en mètres et finit par atteindre ce pourquoi il était venu. Ses jambes étaient gelées, ses articulations douloureuses mais il leva la jambe et monta les marches avant d'entrer dans la volière. Il gravit toutes ces marches les unes après les autres et arriva enfin au sommet. Il posa ses mains sur les montants en pierres et apprécia le spectacle. Il pouvait voir le lac, la foret, le château. Une vue sur tout l'ensemble de Poudlard lorsque le soleil commença à pointer le bout de son nez.

Un premier rayon de soleil s'empara de ses pensées. Toutes les tensions qu'il vivait quotidiennement s'évadaient de sa tête comme des notes de musiques et il se sentit pendant un moment : libre. Les examens n'étaient que peintures abstraites, les élèves n'existaient plus, lui même s'élevait de la tour et s'en allait toucher le ciel avec le bout de son doigt. Le froid se transformait en source de chaleur et sa peau s'illuminait. Ses yeux écarquillés ne semblaient plus vouloir se fermer. Tout son être était absent.

Edward s'envolait toujours plus haut vers le ciel, tellement haut qu'une fois redescendu il serait surement rouge écarlate. Ses yeux bleues rougissaient au fur et à mesure que le soleil se levait. Son corps se relâchait et il commençait à s'emporter vers l'avant quand soudain une bourrasque de vent vint le percuter et manqua de le faire tomber par dessus le muret. Comme si il était tiré en arrière ses pensées vinrent percuter sa tête à nouveau et il se rattrapa. Son cœur battait fort et lorsqu'il cligna des yeux, des taches noirs s'interposèrent entre lui et le soleil.

Des bruits derrière lui s'invitèrent au silence installé depuis le début. Edward n'en fit pas attention et n'arrêta pas de fixer le ciel contrasté de rouge, de jaune et de couleurs un peu plus fades. Ces bruits ressemblaient à ceux d'une vieille porte grinçante suivit de battements d'ailes. Surement d'une chouette à l'évidence. Quoi que c'était, il ne daignait pas affirmer sa présence.

Maxence -Personnellement je ne vois pas ce qu'il y a d'extraordinaire a un levé du soleil...

La voix portée à ses oreilles ne lui dit à ce moment pas grand chose. Poudlard avait beaucoup d'élèves à son actif et reconnaître une voix parmi tant d'autres était difficile. Même pour quelqu'un ayant une bonne mémoire comme Edward. Le jeune Griffondor ne bougea pas d'un pouce et ne prit pas peine de se retourner.

Edward -Pour certains, la pluie tombante sur leur peau est jouissif. Moi c'est de voir les premiers rayon du soleil illuminer l'horizon qui égaye ma journée.

Alors Ed' se tourna enfin pour voir le visage de son interlocuteur. Au premier regard, Il paraissait être serpentard. La plus part des élèves de cette classe avaient le même air, un air hautain et sur d'eux. Certains étaient calmes, d'autres cherchaient sans cesse à se faire remarquer par des choses insignifiantes aux yeux d'Edward. Celui-ci, avec sa voix basse et posée n'avait pas l'air de chercher les ennuis mais les apparences étaient et resteraient trompeuses. Edward le fixa un instant puis dit.

Edward -Faut-il être à Griffondor pour éprouver un sentiment banal comme celui-ci ?

En posant la question d'une voix aussi calme que la sienne, Ed' ne savait pas comment allait réagir le serpentard. Avec diplomatie et calme ou simplement avec rage et détermination de se faire de la soupe de Griffondor ?. Quoi qu'il arrive le jeune Edward avait sa baguette sur lui pour se protéger et savait s'en servir.

[Je suis en 5eme année =)]

Lorsque Maxence vint s'accouder à un rebords avec lui, Edward se sentit un peu gêné. Ou pourrait-on dire oppressé. Le Serpentard était seul certes mais le jeune Griffondor lui était venu dans cette petite tour pour être seul et profiter un maximum du calme, du levé de soleil et du réveil des animaux tout autour de Poudlard. En se posant à coté, l'élève montrait qu'il ne s'en irait pas tout de suite et Edward serait obligé de discuter avec lui. Il avait raison sur un point, Chacun ses habitudes. Le jeune Miller adorait aussi la neige et le froid qui allait avec. Rien ne valait une bonne sortie sous une petite tempête de pluie blanche fondante sur sois-même. La chaleur des âmes innocentes de chaque enfant sortant en courant pour se rouler dans la poudreuse et écarter les bras tout en battant des jambes pour marquer le sol de son empreinte et autres petits jeux comme ça. Edward regardait Maxence lorsqu'il lui fit part de son point de vu sur se qu'il préférait.

Edward -Je vois.

Répondit simplement Edward avec un petit sourire de coin. Il se tourna de nouveau vers le soleil et l'aperçu dans le ciel. Il avait dépassé les falaises au loin et illuminait maintenant tout le château. Ed' se dit alors que c'était le première fois qu'il restait aussi longtemps avec une personne appartenant à la pire maison du l'école. C'était à la fois surprenant et effrayant. Sympathiser avec des gens sans loies pourrait-il faire passer Edward de l'autre coté. C'était inconcevable mais celui-ci parraissait différent.

Maxence -Non pas spécialement, disons que je ne suis pas vraiment habitué au levé du soleil, mais plutôt aux étoiles...

Maxence -Je m'appelle Maxence, et toi?

Edward -Enchanté, moi c'est Edward.

Voilà qui fixait une chose. Edward savait maintenant comment son interlocuteur s'appelait. Chose qui était rare entre les deux maisons. Les duels, les insultes et compétitions se suivaient et pourtant jamais aucune des deux n'avait jamais pensée à apprendre à se connaître. Une simple rencontre comme celle qui était en train de se faire pouvait pourtant changer tellement de préjuger sur les deux clans. Edward regarda alors Maxence et avec un grand sourire il ajouta une touche d'ironie.

Edward -Je pari que c'est la première fois que tu regardes un levé de soleil avec un Griffondor.