_ Joanna ? Joanna !
Personne ne répond. Madame Kane continue de s'époumonait en bas de l'escalier pourri. Elle cri encore jusqu'à ce qu'une jeune fille apparaisse en haut. C'est une jeune fille toute fine, pas très grande et dont les cheveux très blond tombe aux épaules. La jeune fille fait maigre, très maigre. Elle regarde la vieille d'un air renfrogné. Depuis toujours, Joy déteste son prénom, ce Joanna qui ne veut rien dire et qui est trop long. Pourtant cette vieille pie continue de l'appeler ainsi.

_ Je m'appelle Joy. Tu ne peux pas le retenir ça ? C'est trop dur pour toi ? Et puis qu'est-ce que tu me veux ? Tu m'as envoyé à l'école pour te débarrassé de moi en pleine journée alors tu me laisses faire mes devoirs tranquille. En plus, il faut que je m'occupe des autres petits.

Joy, du haut de ses dix ans, a déjà beaucoup de répondant. Elle a déjà saisit l'essentiel pour continuer à vivre dans ce milieu hostile. S'il n'y avait que l'orphelinat qui soit affreux, mais ne plus, elle se trouve dans un des quartier contrôler par un gang. Même quand elle va l'école, la petite est tout le temps sur ses gardes. Quand elle rentre dans sa chambre, elle ne souhaite qu'une chose la paix. Mais elle doit encore s'occuper des autres petits. Elle est la plus grande, celle qui n'est jamais adopté par personne. Kane fait bien attention à ce que tous les gens qui la regardent ne voit en elle qu'une petite peste, un monstre de cruauté. Cela rend la jeune fille incroyablement triste, et elle hait encore plus la vieille.

_ Viens nettoyer le sol !

Joy ouvrit de grand yeux. Elle n'allait tout de même pas être réduite en esclavage par cette femme. Pour ne pas laisser voir à cette femme qu'elle gagnait, la jeune fille ravala sa peur et son inquiétude pour arborer un visage indifférent. Comme la petite ne bougeait pas, Kane monta les marches rapidement et lui donna une grande gifle. Joy ne bougea pas d'un millimètre, elle ne pleura pas non plus. Elle garda son visage impassible. En ravalant ses larmes, elle dit :

_ Je ne descendrais pas...

Comme seule réponse, Joy fut envoyé en bas de l'escalier. Plutôt elle roula en bas de l'escalier. Pendant un instant, elle crut mourir. Elle se releva bien vite, et toucha sa tête qui laissée échapper un infime filé de sang. Kan lui lança un seau et une éponge pour qu'elle commence à nettoyer le sol noir.



Le vide. Le vide et le néant enveloppaient Joy. Elle ne voyait rien, elle avait beau faire tourner ses pupilles, elle ne voyait rien. Même pas un pauvre petit rayon de soleil ou de lumière artificielle. Le pire pour elle était l'absence de bruit et l'odeur insupportable. Une odeur de moisie, de rance, quelque chose d'insoutenable. Joy devait pourtant respirer cette odeur qui lui brulait la gorge, elle ne savait pas quand elle allait sortir. Kane l'avait enfermé dans cette cave pour la punir.



_ Joanna, c'est toi qui as pris la confiture à la fraise ?
_ Non...
_ Je suis sûr que c'est toi. Ne mens pas.
_ Je n'aime pas la fraise. Et je ne mens pas.
_ Viens là, sale morveuse. En plus tu as mal fait le sol.
_ Mais, fait le toi-même. Et lâche mon bras. Si j'ai mal, je te frappe.
_ Essaye gamine. Tu vas connaitre ma cave.




Joy était donc là. Depuis un temps indéfinissable. Le noir l'empêchait d'évaluer le temps. Elle ne comptait quand nombre de pulsation, de fois où elle devait reprendre de l'air. Elle aurait tout donner pour une petite ouverture pour entendre un bruit, pour sentir le vent. La jeune fille leva la tête en l'air, et s'imagina ouvrant le toit avec un rayon laser, un truc venu d'ailleurs qui l'aiderait. Elle imagina aussi la chaleur du soleil qui viendrait chauffer sa peau et qui l'éclairerait.

_ Que tu es stupide, Joy. La magie, n'existe pas. Tout du moins, elle n'est pas pour toi.

Quand elle était petite, la blonde avait pris l'habitude de se parler à elle-même. Elle avait gardé cette habitude, et ne s'était jamais retrancher vers un ami imaginaire. Ces amis imaginaires qu'elle voyait les petits utilisaient à leurs guise, lui faisait presque peur. Ce sont des choses inconnues qui peuvent prendre n'importe laquelle des formes qu'on leurs choisit. Joy n'aimait pas cette inconstance.

_ La magie, si elle existe, ne veux pas de moi...

Mais, par un acte assez incontrôlable, elle releva la tête vers le plafond. C'était plus fort qu'elle, ce plafond l'obsédait. Elle leva même la main pour voir si elle arrivait à le toucher. Intérieurement, Joy savait qu'il était trop haut pour elle, mais elle essaya quand même. Espérant un miracle peut-être. Un miracle qui survint quelques instants plus tard. Il se passa alors plusieurs choses en même temps, mais qui apparurent simultanément dans sa tête. Tout d'abord, elle eut une envie irrépressible de se lever, une envie qui passa dans ses jambes et qui s'inscrit dans ses muscles. Elle n'eut d'autre choix que de se lever et agi tellement rapidement qu'elle en fut plus qu'étonné. Par ailleurs, Joanna eu l'impression de brûler intérieurement, d'être sur un bucher comme les sorcières du moyen-âge. Elle avait du mal à respirer comme si l'air devenait trop dur, trop chaud. Elle suait même. Son coeur semblait être le centre du brasier, l'endroit qui contenait les cendres. Ses yeux aussi se consumaient lentement. Au troisième plan, ses yeux étaient aveuglés par une lumière blanche qui venait du plafond. Ses pupilles ne pouvaient se détacher de cette lumière qui venait de nulle part. C'était magique, presque inhumain, mais c'était si doux, si beaux. Joy étendu sa main vers cette lumière inespéré, mais celle-ci ne venait de rien. La main de la jeune fille passa au travers. Oubliant toute logique, la jeune fille détourna les yeux de la lumière blanche et s'assit au fond du petit cagibi. Alors que ses paupières commençaient à se fermer et qu'elle ne pouvait plus résister à l'envie de dormir, Joy s'allongea et murmura :

_ Merci.



Une petite voix s'éleva. Une voix cristalline qui brisait le silence de la nuit naissante. Joy était assise sur le toit regardant le soleil couchant. Même sur le quartier le plus abominable, le soleil était magnifique. Joy adorait le soleil. Il mourait la nuit pour me renaitre le lendemain, même si le monde n'était pas beau, il continuait de revenir sans jamais baisser les bras.

_ Oh Sooleil, écoute-moi. Ne t'en va pas soleil. Reste avec moi, soleil .Oh Soleil. Ecouuu...[/i]
_ Joy ! Jooooy !
_ Hanna... Quand je suis ici c'est que je veux être seule.
_ Je sais mais...
_ Il n'y a pas de mais, pourquoi tu restes avec moi ? Pourquoi tu ne vas avec les autres filles de ton âge ? J'ai deux de plus que toi...
_ Mais je t'aime bien moi...

La jeune fille venait de fêter ses quatorze ans et elle avait vu arrivée dans l'orphelinat Hanna, une petite rousse de 12 ans. C'était son amie. Les autres enfants, elle faisait juste s'en occuper. Ils la considéraient un peu comme la bonne quand ils la voyaient faire les lits ou nettoyer la maison. Hanna était différente, elle voyait en Joy un modèle. Elle était solitaire, forte et elle ne se plaignait jamais. Oui, la petite rousse l'appréciait beaucoup. La blonde par contre, était indécise. Hanna lui cassait parfois les pieds, mais elle était bien gentille.

_ Pourquoi tu es venue au fait ?
_ Il y a quelqu'un qui te demande en bas...
_Quelqu'un que la vieille à laisser entrer ? Impossible.
_ Ben, elle a pas eu le choix... Va voir.

La blonde regarda son amie perplexe. Hanna fit un petit sourire et s'éclipsa. Joy se retourna ne sachant pas si elle allait descendre ou pas. Mais une petit voix nasillarde se fit entendre, faisant sursauté Joy. Elle eu un hoquet de peur quand elle se retourna et aperçu "ce" qui avait parlé.

_ Désolez de vous déranger mademoiselle, mais mon maitre demande mademoiselle Joanna Smith.

La jeune fille mis la main devant la bouche et détailla le singulier personnage.C'était quelque chose de petit, un peu humanoïde et tout ridé. Cela n'avait pas l'air bien méchant. Joy inspira et passa au-dessus de sa crainte pour répondre et retrouver sa maitrise. Elle parla pourtant d'une voix peu assuré.


_ Appelle moi Joy s'il te plait. Mais qu'est-ce que tu es ?
_ Un elfe de maison Mademoiselle Joy. Mon maitre est en bas te vous attend.
_ Qui est ton maitre ?
_ Il vous le dira lui même. Venez Mademoiselle Joy.

Joy se leva et suivie l'elfe de maison en bas. Elle regardait comment il était vêtu et eut pitié pour lui, mais se ravisa. Elle n'aurait jamais voulu de pitié, certainement lui non plus. Elle descendit jusque dans le grand hall délabrée. Avant d'apparaitre dans la lumière, le petit elfe comme il se présentait disparu dans un bruit étouffé, un "poc" sonore. Joy continua et s'avança jusqu'à Hanna qui se tenait dans la lumière de la pièce, pièce qui était seulement éclairé par une lampe qui semblait mal en point.Kane se tenait dans un coin sombre, penaud. Hanna lui souffla que le "maître" n'avait pas était très gentil avec elle. La vieille grommelai quelque chose d'incompréhensible en jetant un regard mauvais dans un autre coin de la pièce.. Il y avait là un homme, grand et portant une grande robe. Il tenait dans sa main une petite lettre. A moins que ce soit sa main qui fut grande. En voyant Joy, il avança vers elle et lui tendit la lettre.

_ Prête à partir de ce taudis, Joy ?

Joy lui sourit en retour. Peu importe où il l'emmenait, elle acceptais. Elle pris la lettre et l'ouvrit sans attendre. Elle remarqua au passage l'écriture manuscrite.

_ Prête !

L'homme s'assit sur le canapé. Il lui fit un signe pour qu'elle vienne s'asseoir. Joy n'avait aucune idée de comment il connaissait son nom ni ce qu'il lui voulait mais son visage respirait la sincérité. Elle ne put s'empêcher de lui faire une confiance aveugle et de venir vers lui. Il comme ça à lui expliquer qu'elle avait un don, un pouvoir, qu'elle était une sorcière, une fille différente des simples humains mais ni mieux ni pire. Elle irait à Poudlard pour apprendre, et connaitre ce monde. Après lui avoir expliquer longuement, il la salua et s'en alla lentement. Joy ne pouvait pas bouger, elle le regarda simplement s'en aller.